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Les pilotes de Lufthansa entament une grève de 4 jours

22 février 2010, 00:00

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Les pilotes de Lufthansa entament une grève de 4 jours

Les pilotes de Lufthansa ont entamé lundi un mouvement de grève qui risque de conduire à l''''annulation de 800 vols quotidiens sur une période de quatre jours.

La grève qui a démarré dimanche à 23h00 GMT (minuit heure locale) après l''échec d''ultimes tentatives de négociations avec la direction, est sans précédent dans l''histoire de la compagnie aérienne, a fait savoir Lufthansa.

Les passagers sont transférés sur d''autres vols proposés par des compagnies concurrentes ou des filiales de Lufthansa, ou ils sont redirigés vers le train pour les liaisons intérieures.

Les pilotes de Lufthansa protestent contre l''éventualité d''un transfert d''une partie de leurs effectifs à des filiales étrangères, comme Austrian Airlines ou Lufthansa Italia, qui permettrait à la compagnie de réduire ses coûts salariaux et de remettre en cause leur statut.

Leur syndicat avait proposé de nouvelles négociations pendant le week-end mais la direction a refusé de revenir à la table des discussions tant que le syndicat n''abandonnerait pas des revendications qu''elle considère comme une ingérence dans la gestion de l''entreprise.

"Nous sommes toujours prêts à reprendre les négociations, sans conditions préalables, mais le (syndicat) Vereinigung Cockpit doit également être prêt à mener des discussions sans condition et à renoncer à son catalogue de revendications, qui ne peuvent pas être satisfaites et qui sont légalement inadmissibles", a déclaré lundi une porte-parole de Lufthansa.

Lufthansa estime que la grève risque de lui coûter 100 millions d''euros de trésorerie, en plus du manque à gagner en terme de ventes de billets.

Ce conflit illustre l''inquiétude croissante des salariés allemands pour leur emploi alors que la reprise économique semble marquer le pas dans la première économie d''Europe.

Une partie des syndicats a opté pour des accords offrant des garanties en terme de préservation de l''emploi en échange de concessions sur les salaires.

Le géant automobile Volkswagen a ainsi conclu mardi un accord dans ce sens avec la puissante centrale syndicale IG Metall.
Jeudi, cette dernière a conclu avec le patronat de la métallurgie du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie un accord prévoyant un quasi-gel des rémunérations cette année.

(Source : Reuters)