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Les palangriers réunionnais échappent à une fermeture d’un mois

30 mars 2011, 00:00

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Les palangriers réunionnais échappent à une fermeture d’un mois

La 15e session de la Commission thonière de l’océan Indien (CTOI), qui s’est achevée le 23 mars dernier au Sri Lanka, a rejeté une motion  de l’Union européenne demandant la fermeture de la pêche thonière pour un mois.

Une  trentaine de pays membres de la CTOI s’étaient réunis au Sri Lanka la semaine dernière pour  débattre douze résolutions. Sur la table des discussions,  l’Union européenne avait posé notamment la question d’une fermeture partielle de la zone de pêche du sud malgache entre les 25e et 35e degrés sud et entre les 30e et 55e degrés est. Là où une partie de la flottille palangrière réunionnaise, une dizaine de navires, effectue ses prises.

Cette fermeture, qui devait être effective dès cette année pour le mois d’août et en raison de signaux de surexploitation de l’espadon, n’a pas abouti. La résolution devrait être à nouveau sur la table en 2012.

Les représentants du comité des pêches ont défendu l’obtention d’un sursis avant d’appliquer une mesure qui priverait “d’ici quatre mois nos palangriers de 150 tonnes de captures”, estime Jean-René Enilorac, le président de la CTOI. Un  autre représentant ajoute : “Il y a de sérieux doute sur l’état du stock. Nos pêcheurs en sont conscients. Ils sont pour une meilleure gestion de la ressource d’autant que la zone est extrêmement fréquentée. Nous avons un an pour trouver la meilleure solution préservant d’un côté certaines pratiques vertueuses et de l’autre la ressource”.

 Au final, la CTOI, engluée dans une gouvernance au consensus, n’a finalement adopté que trois petites résolutions : l’interdiction de pêche sur les balises météo, la mise en place de fiche de déclarations pour les transbordements en mer et, enfin, l’augmentation de la durée d’embarquement des observateurs à bord.

La question des DCP dérivants utilisés par les senneurs — les Espagnols en compteraient près de 600 par navire — n’a pas non plus abouti à la moindre décision.

Le Journal de l’île de la Réunion, 30 mars 2011.