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Les opérateurs japonais: un potentiel de développement pour le port mauricien

3 février 2010, 00:00

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Les opérateurs japonais: un potentiel de développement pour le port mauricien

Un des moyens de permettre à Port-Louis de devenir le port le plus compétitif et performant de la région océan Indien est d’y attirer de nouveaux opérateurs. Les Japonais sont les investisseurs  ciblés.

Les autorités et les compagnies portuaires privées font un ‘lobbying’, depuis l’an dernier, auprès d’opérateurs japonais, pour les convaincre d’utiliser plus souvent le port local. Cette mission serait en bonne voie, selon elles.
Des officiels du ministère de l’Industrie, accompagnés de représentants d’Entreprise Mauritius, ont reçu à deux reprises une délégation japonaise de la compagnie Japan External Trade Organisation (JETRO). La première réunion date de 2009 et la dernière du 29 janvier 2010. Les deux parties ont eu des sessions de travail ensemble.


«Le secteur privé du Japon montre de l’intérêt à faire du commerce avec Maurice», confie le ministre de l’Industrie, Dharam Gokhool, en ce 2 février, alors qu’il effectuait une visite du port, suite à l’invitation de la Mauritius Freeport Development Company Ltd (MFD). JETRO voudrait investir dans divers secteurs à Maurice, notamment dans l’import-export.


«Nous sommes en train de faire un suivi des négociations et d’organiser d’autres sessions de travail. Nous espérons que nous irons bientôt vers la concrétisation. Cela prend un peu de temps parce que les Japonais ne s’engagent pas sans avoir bien étudié tous les paramètres», poursuit le ministre Gokhool.


Dominique de Froberville, directeur général de la MFD confirme cette qualité chez les Japonais. «Ils prennent du temps pour réfléchir à toutes les implications. Mais une fois qu’ils sont décidés, ils vous accordent leur confiance, investissent chez vous et vous restent loyaux pendant de longues années», affirme celui-ci.


Les ministères de l’Industrie et de l’Agro-industrie, la Mauritius Export Association (MEXA) et la Mauritius Freeport Development Company Ltd flirtent, à cet effet, depuis l’an dernier avec la Japan Tuna Fishing Corporation.
«Ce sont des pêcheurs de thon. Il existe une flotte importante de thoniers japonais qui opèrent dans la région. Une des stratégies pour développer le port franc et le ‘seafood’ à Maurice est de les attirer chez nous. Ils utiliseraient Port-Louis comme leur base principale d’opération», explique Dominique de Froberville.


Il confie que l’antenne régionale de la Japan Tuna Fishing Corporation est actuellement installée à Cape Town. Il faudra convaincre cette société de délaisser Cape Town pour Maurice. Si elle accepte, elle pêchera dans les eaux territoriales ou régionales, débarquera son poisson à Maurice, pour ensuite le réacheminer vers des centres de traitement ailleurs. La MFD pense également proposer à la Japan Tuna Fishing Corporation d’effectuer tout le traitement de son poisson dans le port mauricien, avant de l’exporter vers ses marchés.


«Nous avons rencontré des représentants de la Japan Tuna Fishing Corporation. Ils sont intéressés. Ils sont en train d’étudier les enjeux d’opérer à Port-Louis», ajoute Dominique de Froberville.


Toutefois, il explique que l’installation de la Japan Tuna Fishing Corporation à Port-Louis demandera une réorientation de certaines parties du port. La création, l’agrandissement ou la rénovation de quais sera nécessaire.