Publicité

Les femmes de la Bois-Marchand Women’s Association revalorisées

26 juillet 2013, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Les femmes de la Bois-Marchand Women’s Association revalorisées

Il suffit de peu parfois pour que les gens prennent conscience de leur valeur. La société Nam Shun Fooy Koon l’a réalisé. Grâce à elle, les femmes de la Bois-Marchand Women’s Association ont retrouvé le sourire et la dignité.

 

Depuis une dizaine d’années, la société Nam Shun Fooy Koon qui existe depuis 1859 et dont l’objectif est d’œuvrer pour le bien-être de ses membres, étend son aide aux plus démunis de la société. Elle a d’abord aidé une école de la zone d’éducation prioritaire.

 

Puis, ayant eu vent par soeur Marie-Thérèse, une des religieuses de la paroisse de Notre Dame, à Montagne-Longue, qu’une vingtaine de femmes de la Bois-Marchand Women’s Association avaient besoin d’être autonomisées, cette société leur a d’abord offert un emplacement à Heritage Court à la rue Emmanuel Anquetil à Port-Louis chaque dernier samedi du mois pour qu’elles y écoulent leurs pâtisseries. Elles s’y sont installées pour la première fois le 28 novembre 2009 entre 9 et 13 heures. Elles y vendent des gâteaux divers qui remportent un franc succès.

 

Consciente que ces femmes veulent aller plus loin dans l’autonomisation et que leur atelier de couture ne comprend que trois machines, Berty Sam, le président de la Nam Shun Fooy Koon et Laval Chan, membre de l’exécutif et responsable des projets Corporate Social Responsibility de cette société, ont sensibilisé leurs membres par le biais d’une levée de fonds.

 

Atelier de couture

 

La Bois-Marchand Women’s Association s’est taillé la part du lion de l’argent recueilli, soit Rs 325 000.Avec cette somme, le président et les membres de la société ont acheté des équipements de cuisine pour faciliter la confection de gâteaux par ces femmes. Elles arrivent ainsi à honorer les commandes qu’elles reçoivent des personnes fréquentant Heritage Court les samedis. La société a aussi acheté à l’intention de ces femmes tissus,ciseaux et autres matières premières pour leur petit atelier de couture.

 

Le samedi 27 juillet, lors d’une petite cérémonie au siège de la société, les équipements de cuisine neufs leur ont été remis par Berty Sam et Laval Chan. «Nous avons essayé d’être le trait d’union entre ces dames et nos membres qui se sont montrés généreux», a précisé Berty Sam. «Par le biais de causeries et d’intervenants de calibre, nous allons motiver les femmes de Bois-Marchand à sortir de leur coquille et à venir s’occuper et avoir une activité génératrice de revenus », a ajouté Laval Chan.

 

Marie-Ange Nayna, l’assistante secrétaire de la Bois-Marchand Women’s Association, s’est dit fière d’avoir pu se prouver de quoi elle était capable. «Si zordi nou finn gaign rekonesans piblik, li grâce à la société Nam Shun Fooy Koon. Nou finn gaign enn ta komand, a tel point ki parfoi nou finn mem bizin refize. Sa societe la inn fer nou konn nou valer, seki nou ena dan nou. Avek bann maser, nounn aprann formation humen ek spiritiel ek led Nam Shun Fooy Koon inn permet nou dibout lor nou lipie. Nounn konn organiz nou ek planifie nou travay zordi ».

 

En 2010, soit un an après avoir bénéficié de l’emplacement à Heritage Court, huit femmes de la Bois-Marchand Women’s Association ont pris leur courage à deux mains et ont participé au concours culinaire organisé par le ministère de l’Agro-industrie et deux d’entre elles ont remporté les premier et deuxième prix dans la catégorie «poisson». «Les gagnantes ont partagé l’argent entre toutes les participantes pour s’encourager ». Linda Pierre, la présidente de l’association, se dit fière de l’attention que leur accorde la société Nam Shun Fooy Koon. Cela leur permet de montrer ce dont elles sont capables. Il n’y a pas que la Bois-Marchand Women’s Association que la Nam Shun Fooy Koon a aidée. Avec les Rs 72 000 restantes des fonds recueillis, la société a acheté un ordinateur et une imprimante pour les jeunes pensionnaires du Couvent Pelletier à Beau-Bassin.

 

Contente d’avoir pu faire des heureux, la Nam Shun Fooy Koon compte identifier d’autres futurs bénéficiaires.