Pierre Dinan, Clensy Appavou et William Chung ont dit leur satisfaction après les mesures prises par le ministre des Finances pour alléger le fardeau fiscal des entreprises.

Le Budget 2012, généralement bien accueilli par l’ensemble du secteur privé, a été commenté par plusieurs intervenants lors d’un premier petit déjeuner post-budgétaire, le samedi 5 novembre. L’événement avait été organisé conjointement par le Mauritius Institute of Professional Accountants et l’Association of Chartered and Certified Accountants.

Pierre Dinan, Clensy Appavou, le président de la Mauritius Employers Federation (MEF), ainsi que Willian Chung, l’associé de la firme Kemp Chatteris Deloitte, se sont tous montrés optimistes après la présentation du premier budget de Xavier-Luc Duval, le vendredi 4 novembre.

Le premier intervenant, Pierre Dinan avait la responsabilité d’analyser la philosophie globale du Budget 2012. Après un bref exposé comparatif des indicateurs économiques de 2011 et 2012, l’économiste qui est également expert-comptable, maintient que c’est désormais à la communauté des affaires et au pays dans son ensemble de répondre positivement au Budget 2012.

« La balle est intelligemment placée dans  notre camp», fait-il ressortir devant un auditoire composé essentiellement de cadres du secteur privé.

La présentation de la projection financière de l’Etat pour l’année à venir a été, selon lui, « un pari audacieux » du gouvernement. Un pari sur une croissance économique de 4% pour 2012.  « Si la croissance est là, les choses iront bien. Mais si les prévisions ne se matérialisent pas, nous aurons certes des difficultés à financer ce budget », affirme Pierre Dinan.

Cependant l’économiste ne s’est pas attardé sur ce scénario catastrophe. Il a, toute de suite, rattrapé la balle au bond en postulant que ce n’est certainement pas une mauvaise chose « de rêver ». Il souligne, à cet effet, les nombreuses mesures prises en faveur d’un environnement économique propice aux affaires. « Des nombreux mesures ont été prises. Nous avons maintenant besoin de réactions positives pour concrétiser les 4% de croissance », martèle Pierre Dinan.

William Chung, l’expert fiscaliste de Kemp Chatteris Delliotte, s’est lui montré très enthousiaste quant à l’allègement de la charge pesant sur les entreprises. Il s’est réjoui de l’abolition de la taxe de solidarité sur les intérêts et les dividendes, ainsi que celle de la Capital Gain Tax considérée comme un frein à l’investissement. La décharge des obligations comptables des PME est également accueillie comme une mesure positive.

Le conférencier s’est toutefois amusé de l’élimination de la Taxe à valeur ajoutée (TVA) sur la chirurgie esthétique et des droits d’accise sur les produits cosmétiques tels que les parfums, l’eau de toilette et les déodorants.

« Vu nos problèmes accrus de manque d’eau pour nous laver, cela pourrait être une très bonne décision du ministre », ironise-t-il. C’est aussi sur le ton de l’ironie qu’il a commenté l’augmentation des droits d’accise sur l’alcool.