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Les éleveurs de singes refusent de rencontrer la British Union for the Abolition of Vivisection

10 juin 2011, 00:00

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Les éleveurs de singes refusent de rencontrer la British Union for the Abolition of Vivisection

Le directeur de Bioculture, Owen Griffiths, est contre l’idée de rencontrer les membres de la British Union for the Abolition of Vivisection (BUAV). Si, généralement les portes de sa ferme sont ouvertes à tout le monde, elles risquent néanmoins d’être fermées pour les membres de l’organisation, qui débarquent à Maurice dimanche le 12 juin.

Pas de courtoisie qui tienne entre la ferme d’élevage de singes, Bioculture, et les militants œuvrant pour la protection des animaux de la BUAV. « Non, nous ne sommes pas disposés à rencontrer ces extrémistes », lance Owen Griffiths à lexpress.mu à l’issue d’une conférence de presse ce vendredi 10 juin. 

Le directeur de Bioculture, également président de  la Cyno Breeders Association qui regroupe les différents éleveurs de singe à Maurice, a indiqué que les portes de sa femer ne seront pas ouvertes à la BUAV. « Nous sommes critiqués injustement, nous rencontrons uniquement des personnes sensées qui sont disposées à discuter. Or, les membres de la BUAV sont des gens obstinés », a-t-il poursuivi.

Owen Griffiths a aussi laissé entendre que Bioculture a, dans le passé, rencontré plusieurs organisations défendant les droits des animaux. « Nous avons, il y a quelques années, eu une séance de travail avec des organisations françaises pendant laquelle nous avions longuement discuté et étions tous contents des retombées de notre réunion », dit-il.

Il intervenait plus tôt lors d’un atelier de travail à l’hôtel Labourdonnais, en compagnie d’autres éleveurs de singes, parmi lesquels se trouvaient le directeur de Noveprim Group, Bruno Julienne, et le Dr Bella Williams, Communications and Public Engagement Manager de l’association anglaise Understanding Animal Research (UAR). Ceux-ci ont longuement parlé de l’importance des recherches scientifiques sur les singes. « Grâce à ces recherches, les laboratoires sont parvenus à trouver plusieurs vaccins pour les enfants ainsi que contre des virus tels que la Polio et la grippe porcine, entre autres », souligne le Dr Bella Williams.

4000 singes sont exportés annuellement. Au sujet du prix des exports, Mary-Ann Griffiths, co-Managing Director de Bioculture, a indiqué qu’un singe rapporte entre $2000 et $ 3000. « Mais nous voulons préciser que nous exportons les singes à partir de l’âge de deux ans. Les accusations formulées par la BUAV à notre encontre sont tout à fait fausses. Le sevrage des singes, par contre, commence à partir d’un an », a-t-elle souligné.

Mary-Ann Griffiths a aussi révélé à lexpress.mu que Cyno Breeders Association s’apprête à avoir des consultations avec le gouvernement, qui songe à amender les lois qui permettront prochainement d’effectuer des recherches scientifiques sur les singes. « Si cela se concrétise, ce sera une grande avancée pour le pays, non seulement en matière de médecine, mais également en terme d’emplois », a-t-elle avancé.