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Le tireur du Colorado avait fait l'objet de mesures disciplinaires

15 décembre 2013, 13:53

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Le tireur du Colorado avait fait l'objet de mesures disciplinaires

 

L'élève qui a tiré sur une de ses camarades avant de se donner la mort vendredi dans un lycée de la banlieue de Denver (Colorado) a peut-être agi pour se venger d'une mesure disciplinaire, selon les forces de l'ordre.
 
Le tireur, un jeune homme de 18 ans nommé Karl Pierson, a acquis légalement ce mois-ci le fusil a pompe et les munitions qu'il a utilisés, a précisé Grayson Robinson, chérif du comté d'Arapahoe où se trouve l'établissement, lors d'une conférence de presse.
 
Le drame de Centennial porte à 28 le nombre de fusillades survenues cette année pendant les heures de cours dans des établissements scolaires américains, selon les associations Mayors Against Illegal Guns et Moms Demand Action for Gun Sense.
 
Il s'est produit à une dizaine de kilomètres du lycée de Columbine, dont deux élèves ont tué 13 de leurs camarades en 1999 avant de se donner la mort et à la veille du premier anniversaire de la tuerie de l'école Sandy Hook de Newtown, dans le Connecticut, où 20 enfants et six adultes ont été tués par un homme qui s'est ensuite suicidé.
 
Le documentaliste auquel Karl Pierson voulait s'en prendre a pu quitter le lycée à temps, mais une élève de 17 ans a été grièvement blessée d'un tir à bout portant, a poursuivi le chérif. Dans une déclaration lue lors de la conférence de presse, sa famille précise qu'elle est touchée à la tête.
 
Outre le fusil à pompe, Karl Pierson était muni d'une machette, d'une ceinture de munitions qu'il portait en travers de la poitrine et d'un sac à dos contenant trois cocktails Molotov. Il en a utilisé un dans la bibliothèque du lycée avant de se suicider.
 
Le documentaliste auquel il en voulait est également conseiller du groupe de débat du jeune homme. Karl Pierson avait proféré des menaces à son encontre, ce qui lui avait valu des mesures disciplinaires en septembre, selon les enquêteurs. Sans en révéler la nature, le chérif Robinson a jugé que ces mesures n'étaient pas "particulièrement sévères".
 
"Les discours et les débats étaient son truc", a déclaré un camarade de classe du tireur interrogé devant le lycée.