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Le syndicaliste Jack Bizlall à la tête d’un comité de soutien au gréviste de la faim Mario Darga

14 février 2010, 00:00

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Le syndicaliste Jack Bizlall à la tête d’un comité de soutien au gréviste de la faim Mario Darga

Le gréviste de la faim Mario Darga va mal. Très affaibli, il est à son 12e jour de grève mais a refusé de se rendre à l’hôpital. Jack Bizlall a constitué un comité de soutien au protestataire. 

Un comité de soutien s’est formé autour Mario Darga est à son douzième jour de grève de la faim. Le syndicaliste et militant de gauche, Jack Bizlall en a pris la direction. Il a fait parvenir une lettre au Premier ministre ce samedi pour demandé au chef du gouvernement d’intervenir rapidement pour amener le protestataire à mettre fin à son action .

Mario Darga est le père de Christophe l’un des seize disparus en mer du King Fish II et King Fish IV. Le 2 février 2007ces deux bateaux de pêche firent naufrage au large de St Brandon par temps cyclonique.

Le gréviste demande la réouverture de ce dossier et réclame une enquête approfondie sur les circonstances dans lesquelles les marins pêcheurs ont trouvé la mort. Il veut aussi que les autorités accordent une dérogation à la loi pour que les parents des victimes puissent toucher la prime d’assurance. Selon, la législation en vigueur, un marin porté disparu est déclaré mort après cinq ans.

Hier,  samedi 13 février, début de soirée, le SAMU a été mandé à la Place de la Cathédrale où Mario Darga poursuit sa grève de la faim. Le médecin de l’unité d’intervention d’urgence de l’hôpital Jeetoo, après avoir ausculté le gréviste, a essaye de le convaincre de se rendre à l’hôpital. Ce dernier, très affaibli a refusé d’y aller.

Le médecin l’a alors prévenu, de même que ces proches, qu’il mettait  sa vie en péril et que son état de santé requière une hospitalisation immédiate. Mais personne n’a pu convaincre Mario Darga de la justesse de la requête de l’équipe d’intervention de la SAMU.

Le médecin a alors pris la décision de lui administré une dose de glucose intraveineuse. Avant de partir le médecin a laissé entendre aux proches de Mario Darga qu’à la prochaine intervention, ils emmèneront le gréviste de force avec l’aide de la police.

Reprenant, un peu plus tard, un peu de force, Mario Darga a confirmé d’une voix à peine audible sa ferme intention de ne pas abandonner son action quoi qu’il arrive. «No retreat, no surrender. Soit le gouvernement répond à mes revendications soit je mourrai ici même», a-t-il murmuré.

Mario Darga avait commencé sa grève de la faim sur la plage de Pereybère le mardi 2 février. Une semaine plus tard, soit le lundi 8 février, la police l’a évacué de  force de la plage publique. C’est alors qu’il a pris la décision de continuer sa grève dans les jardins de la Cathédrale à Port Louis.


Le  comité de soutien organise, ce dimanche 14 février, une activité culturelle à partir de 19hr00  devant la Cathédrale. Une manifestation devant l’hôtel du gouvernement est aussi prévu pour lundi matin.