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Le père Labour : « L’Eglise contre toute grève de la faim pour contester l’avortement »

5 juin 2012, 00:00

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Le père Labour : « L’Eglise contre toute grève de la faim pour contester l’avortement »

Le vicaire général, le père Jean Maurice Labour s’exprime pour toute la première fois sur le Criminal Code (Amendment) Bill. Il lance un appel à tous ceux qui sont contre la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse, pour qu’ils respectent le débat démocratique. Il s’oppose à une éventuelle grève de la faim.

« L’Eglise catholique se dit contre une éventuelle grève de la faim pour protester contre le vote de l’amendement au Code pénal. » C’est l’avis exprimé par le vicaire général, Jean Maurice Labour. Lui qui s’était abstenu de tout commentaire depuis que le débat sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) a refait surface, condamne ainsi toute action qui pourrait, selon lui, nuire au débat démocratique. « Cette loi est en train d’être débattue au sein de l’hémicycle, et il nous faut respecter cela », a-t-il affirmé. L’Eglise, selon lui, a exprimé sa ferme opposition contre une telle loi, mais elle est respectueuse de la démocratie.

Cette déclaration vient prendre à contre-pied les opposants à la légalisation de l’avortement, en occurrence la Plateforme Pour La Vie (PPLV). Cette plateforme qui regroupe, entre autres, Monique Dinan, la présidente de l’organisation Mouvement Aide à la Maternité (MAM), avait déclaré, lors d’un point de presse, qu’une grève de la faim serait envisageable si le Code pénal venait à être voté à l’Assemblée nationale.

Cependant, précise le vicaire général, cela ne vient en aucun cas remettre en cause la position de l’Eglise vis-à-vis de l’avortement. « L’Eglise est contre et sera toujours contre », a-t-il dit. Jean Maurice Labour est d’avis que l’avortement n’est pas une solution pour les femmes ayant subi un abus sexuel. « Nous croyons dans l’accompagnement de ces personnes. L’accompagnement est hélas très négligé par le gouvernement », avance-t-il. Le prêtre lance, dans ce sens, un appel aux autorités, afin que davantage de ressources soient déployées pour combler ce vide qui est, selon lui, néfaste à la société.