Le public n’aura plus à s’inquiéter, chaque début de mois, à l’annonce de nouveaux prix des carburants. Le ministre de l’Industrie et du Commerce promet une nouvelle méthode d’évaluation qui sera en vigueur, dès janvier.

Une formule moins complexe pour calculer  les prix des carburants. Voilà comment le ministre Showkutally Soodhun décrit l’Automatic Pricing Mechanism (APM), revisée qui entrera en vigueur l’année prochaine. C’est ce qu’il a annoncé lors d’une conférence de presse, ce samedi 6 novembre, dans les locaux du ministère de l’Industrie et du Commerce, à Port-Louis. « Nous voulons revoir tout le mécanisme, pour que tout le monde puisse sortir gagnant. Ainsi la population n’aura plus à s’interroger ni s’inquiéter des prix des carburants », a déclaré Showkutally Soodhun.

L’APM qui sera composé des représentants du ministère des Finances et ceux du ministère de l’Industrie et du Commerce sera présidé par le directeur de la State Trading Corporation (STC), Megh Pillay . «Chaque mois, les prix des carburants sont devenus un réel casse-tête pour les citoyens. Cela ne peut plus durer », a fait ressortir le ministre du de l’Industrie et du Commerce, qui revient de mission en Inde. Il y a rencontré des représentants du gouvernement indien.

Le ministre a évoqué d’autres sujets abordés lors de sa mission.  En Inde, Showkutally Soodhun a également rencontré les représentants du Mangalore Oil Refinery. La STC a passé un contrat de trois ans à cette société pour la fourniture de carburants à Maurice. Selon le ministre Soodhun, ce contrat indique que l’état mauricien doit débourser une somme de Rs 20 millions comme garantie bancaire, chaque année, soit Rs 60 millions pour trois ans.

Lors d’une réunion avec les responsables de la société, en Inde, le ministre  a contesté cette garantie bancaire que doit payer le gouvernement mauricien. « C’est inacceptable qu’un tel montant de l’argent du public aille dans la poche de Mangalore Oil Refinery. Avec le président de la STC, Megh Pillay, nous travaillons sur un accord, pour que nous n’ayons plus à payer ces Rs 60 millions », explique Showkutally Soodhun.

Le ministre a aussi abordé la question de l’approvisionnement du pays en riz Basmati. Showkutally Soodhun estime que certains des 150 importateurs de riz à Maurice, ne respectent pas les normes de qualité. « Nous allons, tout d’abord, identifier les importateurs de riz qui vont à l’encontre des normes de qualité, ensuite nous prendrons des sanctions très sévères », a indiqué le ministre Soodhun. Il a annoncé que des nouvelles réglementations entreront en vigueur, bientôt.

Il est à noter que près de 74 000 tonnes de riz basmati sont importés à Maurice annuellement. « Nous n’empêcherons pas les importateurs d’opérer, mais nous avons des responsabilités que nous assumerons », indique le ministre.

Showkutally Soodhun a tenu  à rassurer la population en déclarant qu’il n’y aucune pénurie de ciment, ni de pétrole ni de riz. « Nous travaillons également pour faire en sorte qu’il n’y ait pas pénurie de farine », devait-il ajouter.