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Le ministère des Finances cherche un consultant pour gérer la dette

14 novembre 2011, 00:00

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Le ministère des Finances cherche un consultant pour gérer la dette

 Le ministère des Finances est à la recherche d''''un consultant pour l''aider à gérer la dette du gouvernement. A septembre 2011, la dette gouvernementale et des entreprises para-publiques avait atteint Rs 176 milliards, soit 55,2% du produit intérieur brut. La barre des 60% n''est pas franchie, et l''objectif est de ramener l''emprunt public à 50% en 2018.

Ce n''est pas parce que, par rapport au PIB, la dette semble sous contrôle, qu''elle ne représente pas un poids conséquent pour les finances publiques.

En 2010, le service de la dette a représenté près de Rs 14 milliards dans les dépenses de l''Etat, ce qui est énorme. Elle a représenté à elle seule le budget d''un grand ministère comme la Sécurité sociale ou l''Education.

''''Le mieux on arrivera a contrôler la dette, le mieux ce sera. La dette a un poids dans les finances publiques et le déficit budgétaire. Mais par rapport au PIB, il n''y a pas de quoi s''alarmer. Nous pouvons arriver au seuil de 50%, mais cela se fera dans le temps. A 55% nous sommes bien partis'''', déclare l''économiste Eric Ng.

Le ministère des Finances précise que jusqu''ici la dette a été financée par le marché domestique à 85%, la différence empruntée de l''étranger.

Eric Ng estime que la diversification et l''internationalisation de la dette est une bonne stratégie, car les taux d''intérêts sont très faibles en Europe et aux Etats-Unis.

Avec la faiblesse de l''économie mondiale, l''industrie des exportations a été touchée, nécessitant des mesures d’accompagnement pour maintenir le moteur de l''économie locale.

De plus, l''économie locale a eu besoin d''investissements massifs dans les infrastructures pour maintenir et rehausser la qualité des équipements publics et garder notre compétitivité. Pourtant, tout cela doit se faire en réduisant notre endettement à 50% du PIB. Et aussi  en ayant une gestion saine des finances publiques et de la dette, en ligne avec les meilleures pratiques internationales en la matière.

Les objectifs concernant la dette sont doubles : allonger la maturité de la dette, ce que fait déjà la Banque de Maurice, et se qualifier pour emprunter à l''étranger en cas de détérioration de l''économie mondiale.

De plus, Maurice aura besoin d''encore plus d''argent pour investir dans l''amélioration de la compétitivité des entreprises publiques.

Il faudra emprunter encore, tout en restant dans l''objectif de 50%. La nécessité du développement d''un marché secondaire pour la dette sera une des priorités.