Les actionnaires groupe hôtelier Naïade Resorts Ltd seront sollicités pour renflouer les finances pour l’aider à réduire son niveau d’endettement.

L’opération de restructuration se résume en gros à un apport de capitaux frais de la part de ses actionnaires et à un rééchelonnement de sa dette auprès des banques.

D’abord Naïade Resorts procèdera à une nouvelle émission d’actions (Rights Issue) pour un montant de Rs 450 millions avant la date butoir du 31 juillet 2010. Le prix de ces nouvelles actions et le ratio de distribution de ces titres pour chaque action existante seront déterminés par le conseil d’administration de Naïade.

Par ailleurs, White Sand Resort and Spa (WSR), une compagnie opérant l’hôtel DIVA aux Maldives et qui est détenue à 40% par Naïade, procèdera elle aussi à une restructuration de son capital. Le plan comprend une levée de fonds (Rights Issue) d’un montant de près de Rs 390 millions (13 millions de dollars). Aucune date précise n’est mentionnée pour compléter cette opération.

Par ailleurs, Naïade examine plusieurs options pour lever encore Rs 500 millions d’ici juin de l’année prochaine. « Le plan de restructuration représente un apport total en liquide de Rs 1 milliard d’ici juin 2011qui sera utilisé essentiellement pour réduire le niveau d’endettement du groupe », écrit Naïade dans un « cautionnary announcement » émis en Bourse, ce mercredi 31 mars.  

Le groupe hôtelier qui a également publié ses comptes pour l’année 2009 aujourd’hui, mercredi 31 mars,  a enregistré des pertes de Rs 367,4 millions contre des bénéfices de Rs 276,4 millions l’année précédente.

Naïade a enregistré un repli de son chiffre d’affaire de Rs 2,4 milliards à Rs 2,3 milliards. La charge financière a augmenté significativement durant la même période, passant de Rs 196 millions à Rs 324,5 millions. Cela est attribuable au financement de de la reconstruction de Les Pavillons et du Grand Hotel du Lagon, à l’île de la Réunion.

La crise économique mondiale, la baisse de 6,3% du nombre de touristes, le taux de change défavorable de l’euro et de la livre sterling, sont autant de facteurs négatifs ayant affecté la performance du groupe hôtelier, souligne la direction de Naïade. Les pertes des filiales Diva aux Maldives et Tamassa à Maurice ont ainsi augmenté.

La faible reprise de l’économie mondiale a affecté les revenus du groupe qui ont chuté de 13,7% au dernier trimestre 2009.
La conjoncture reste caractérisée par les réservations de dernière minute et les campagnes promotionnelles. La valeur de la roupie demeure un facteur important.