Le déficit commercial du pays s’aggrave. Après un bref recul l’année dernière, induit par la crise économique mondiale, les importations repartent de plus belle cette année tandis que les exportations augmentent marginalement.

C’est ce qui ressort du dernier bulletin du Central Statistics Office (CSO) consacré au commerce extérieur. Les analystes du gouvernement estiment que le déficit commercial s’élèvera à Rs 67 milliards cette année.

A titre de comparaison, l’année dernière, le déficit commercial avait reculé à Rs 56,5 milliards contre Rs 64,2 milliards en 2008.

Ainsi, selon les prévisions, le déficit au niveau du commerce des marchandises augmentera de près de 18,6% cette année par rapport à 2009 et de près de 4,7% par rapport à 2008 qui a été une année «normale», sans circonstances exceptionnelles.

La lecture des chiffres concernant le déficit peut être «optimiste» car il n’est que de 4,7% par rapport à 2008 ou plus pessimiste, si on s’en tient à l’écart entre les recettes et les dépenses d’une année sur l’autre.

Pour l’année 2010, le CSO prévoit que la note d’importation sera plus du double que les recettes d’exportation, soit Rs 63 milliards de rentrée de devises contre des achats de Rs 130 milliards de l’étranger.

Pour le premier semestre de 2010, les exportations se sont élevées à Rs 31,4 milliards, en hausse de 8,6% par rapport à la période correspondante en 2009. Les importations ont-elles augmenté de 16,5% au cours du premier semestre 2010 pour s’élever à Rs 62,7 milliards.

Le déficit commercial pour le premier semestre était donc de Rs 31,3 milliards cette année contre Rs 24,9 milliards l’année dernière.

Au niveau des importations, c’est la hausse de la note pétrolière qui a gonflé les dépenses d’achats du pays. Les produits pétroliers nous ont coûté 48,3% plus cher au cours du premier semestre comparé à la même période l’année dernière.

La facture pour les produits manufacturés importés a augmenté de 12,8%, tandis que l’achat d’équipements lourds tels que des turbines électriques a connu une hausse de 11,7% La note d’importation pour l’alimentation a augmenté de 4,5% seulement.

Au niveau des rentrées d’argent, on a enregistré une baisse de 6% des exportations de vêtements qui représente 80% des exportations d’articles manufacturés. Au niveau des Export Oriented Enterprises – ex-zone franche – la hausse a été marginale, soit de 1,5% seulement.

Paradoxalement, ce sont les exportations de sucre, une industrie qui ne pèse plus très lourd dans le produit intérieur brut, qui ont augmenté de 10% tandis que le poisson a augmenté de 3,6%. L’importation de sucre raffinée qui a maintenant atteint sa vitesse de croisière, semble faire la différence.