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Le chef de l’église anglicane en appelle au sens moral et à la lutte contre la corruption

13 novembre 2011, 00:00

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Le chef de l’église anglicane en appelle au sens moral et à la lutte contre la corruption

L’évêque de Maurice parle de la nécessité d’un comportement moral afin de combattre la corruption, l’un des fléaux qui, dit-il, ronge la société mauricienne. Il juxtapose la situation avec la chute des régimes arabes.

Les religieux se sont donné le mot pour faire de la résistance contre la corruption. Après le message du chef de l’église catholique, Mgr Maurice Piat, au mois d’avril, c’est au tour du chef de  l’église anglicane, Mgr Ian Ernest à faire son sermon sur la question ce dimanche 13 novembre.

Lors d’une messe à l’occasion du Remembrance Day - la Journée de l’Armistice - à la cathédrale St-James, Mgr Ernest en appelle au sens moral et au combat contre la corruption. Clairement, il s’adresse plus particulièrement à la classe politique, le chef du gouvernement, le président de la République et le leader de l’opposition étant de ceux présents dans l’assistance.

Il a parlé de la nécessité d’un « comportement moral » afin de « contrecarrer l’un des plus grands fléaux qui ronge notre société, soit la corruption ». Couplée à l’abus de pouvoir et le mensonge, a-t-il tenu à souligner, elle a été l’un des éléments moteurs de la chute de certains régimes ces derniers temps.

Mgr Ernest invite ainsi les Mauriciens, pour ne pas dire son assistance, à mettre de côté ses différences afin de travailler pour la quête de la vérité. A la fin du sermon, Navin Ramgoolam, Sir Anerood Jugnauth et Paul Bérenger se sont rendus devant le Collège Royal de Curepipe pour le traditionnel dépôt de gerbes au monument du soldat inconnu.

Le message du chef de l’église anglicane rejoint celui de l’évêque de Port-Louis. Lui, avait déploré la hausse du coût de la vie qui affecte davantage ceux au plus bas de l’échelle sociale, lors de la messe chrismale à la cathédrale Saint-Louis. Lesquels doivent composer avec l''''opulence étalée par les nantis.

Cette misère rampante, faisait-il ressortir, pousse beaucoup de pauvres à se jeter dans les griffes des casseurs. « Cette souffrance reste souvent silencieuse et se cache derrière une façade souriante. Mais elle est d’autant plus douloureuse qu’elle voit s’étaler, juste à côté, un luxe insouciant et une corruption insolente », avait-il martelé.