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Le Bureau de l’Audit soumet son rapport pour 2007-2008

5 décembre 2008, 01:00

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Le Bureau de l’Audit soumet son rapport pour 2007-2008

Le rapport du Bureau de l’Audit 2007-2008 a été déposé à l’Assemblée nationale. Nos journalistes du quotidien proposent dans la version papier du journal de ce 4 décembre 2008 une lecture critique par secteur des principaux constats du rapport.

Dans son rapport, le Directeur de l’Audit, le Dr R. Jugurnath, tire la sonnette d’alarme une fois de plus sur de nombreux écarts. Il rappelle aussi la fonction du Bureau qui celle d’agir en auditeur externe du gouvernement. Depuis qu’il existe voici 40 ans, le National Audit Office passe à la loupe le fonctionnement des finances des ministères et autres corps paraétatiques. Nous reproduirons ci-dessous quelques cas sur lesquels le Directeur de l’Audit met l’accent et aussi un lien sur le site du gouvernement proposant le rapport.

Ainsi, note le Directeur de l’Audit, le département de la Police fournit des résidences ou des allocations aux officiers éligibles à louer des maisons. Au 30 juin 2008, quelque 670 résidences ont été allouées à des officiers de police. Parallèlement, une somme de Rs 80 était consacrée à la location de maisons pour l’année financière 2007-2008. Avec une base de données non remise à jour, il a été difficile au Bureau de l’Audit de compiler son dossier. Néanmoins, il s’avère que certains officiers n’ont jamais occupé des résidences allouées à eux. De la même manière, certains officiers bénéficiaient à la fois d’allocations et de résidences. Ce qui a coûté Rs 142 200 à l’Etat au 30 juin 2008.

Concernant la mise en place du réseau tout-à-l’égout à travers le pays, le Directeur de l’Audit relève qu’il y a de nombreuses connexions qui sont illégales. Ce qui représente un manque à gagner pour la Waste Management Authority. Celle-ci est critiquée dans le rapport de ne pas avoir développé jusqu’ici une stratégie pour réduire les cas illégaux de connexion.

Au chapitre des dépenses médicales encourues au niveau du personnel de nos ambassades à l’étranger, le Directeur de l’Audit révèle que deux cas de traitement d’orthodontie ont coûté Rs 90 000 à l’Etat alors que les interventions de nature esthétique ne sont pas remboursables. Dans certains autres cas, des remboursements ont été effectués pour des placements de «Couronne Or» alors que ce type d’intervention n’est pas non plus remboursable. Le Directeur de l’Audit note également que des remboursements ont été effectués alors que les demandes n’étaient pas présentées dans le formulaire officiel du ministère des Affaires étrangères.

Toujours au niveau de ce ministère, le Directeur de l’Audit note qu’un chauffeur, travaillant dans l’une de nos missions, a reçu la somme de Rs 350 000 en heures supplémentaires durant l’année financière 2007-2008. «Il semblerait que la plupart du temps, le chauffeur travaillait avec l’ambassadeur en place. Souvent il travaillait les samedis et les dimanches. Et en jours de semaine jusqu’à 20h, et parfois, même après 23h. Les justifications données pour ces heures supplémentaires demeurent vagues», écrit le Directeur de l’Audit. Il préconise, en ce sens, un contrôle plus strict des heures supplémentaires.

Du côté de la National Development Unit (NDU), le Directeur de l’Audit déplore les éternels retards dans la réalisation des projets, engendrant ainsi des conséquences financières préjudiciables.

Ce ne sont que quelques exemples que nous avons reproduit. Le Directeur de l’Audit, à l’ouverture de chaque chapitre de son rapport, note d’abord les changements positifs intervenus dans le secteur ou ministère concerné. Mais, à chaque fois, se dresse une liste de carences qui démontre tout le chemin qui reste à parcourir pour une meilleure gouvernance. Reste à savoir comment ce rapport, comme ceux des années précédentes, va permettre d’éliminer les pratiques douteuses et les écarts…

Nazim ESOOF