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Le bilan de l''épidémie de bactérie E. coli porté à 30 morts

10 juin 2011, 00:00

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Le bilan de l''épidémie de bactérie E. coli porté à 30 morts

Le bilan de l''''épidémie due à la bactérie Escherichia coli (E. coli) a été porté le jeudi 9 avril à 30 morts, dont 29 en Allemagne, avec le décès dans un hôpital de Francfort d''un homme qui s''était rendu fin mai à Hambourg, ont annoncé les autorités de la ville.

La chancelière Angela Merkel a annoncé une intensification des efforts pour identifier le foyer de l''infection.
Les autorités continuent de concentrer leurs investigations sur des graines germées produites en Allemagne, bien que les concombres, qui avaient un temps fait figure de principaux suspects, aient brièvement refait parler d''eux après la découverte en Saxe-Anhalt, de traces de la souche E. coli sur certaines de ces cucurbitacées.

Le gouvernement allemand a essuyé des critiques pour n''avoir pas réussi à identifier la cause de la maladie qui a jusqu''ici touché 2.900 personnes dans 12 pays. Tous les cas avaient un lien avec la région de Hambourg, dans le nord de l''Allemagne.

Les autorités viennent cependant d''ouvrir une enquête sur un traiteur de la région de Kassel, dans le centre du pays, qui avait fourni, le 28 mai, des repas pour une fête d''anniversaire près de Göttingen.

Huit des convives sont tombés malades, et dans au moins deux des cas, il a été confirmé qu''ils étaient victimes de l''E. coli. L''un des malades souffre du syndrome hémolytique et urémique (SHU), une complication grave.

Les analyses d''échantillons prélevés dans des restaurants et des cantines qui avaient préparé des repas consommés par des patients n''ont pas encore permis de corroborer la théorie selon laquelle des graines germées bio produites dans une ferme de Basse-Saxe seraient à l''origine de l''épidémie.

Des médias allemands ont rapporté jeudi soir que cette ferme, où des laborantins effectuent des prélèvements depuis plusieurs jours et qui n''a plus le droit de vendre les germes suspects, pouvait toujours en revanche vendre ses autres légumes.

RALENTISSEMENT DE L''ÉPIDÉMIE?

Une porte-parole de l''agence de protection des consommateurs de Basse-Saxe a déclaré au quotidien Der Tagesspiegel que la question était en cours de discussion. De son côté, le site Spiegel Online écrit que les autorités pensent que des tomates et du persil ont été vendus après la fermeture de l''exploitation.

"Actuellement, on voit si on peut légalement interdire à l''entreprise de vendre d''autres légumes", a dit la porte-parole au Tagesspiegel.

De son côté, l''agence néerlandaise de protection des consommateurs a annoncé le rappel de pousses de betterave où avait été décelée la présence de la bactérie E. coli. Mais il ne s''agissait pas de la souche virulente qui a fait des morts en Allemagne et les deux affaires semblent sans rapport.

L''épidémie, apparue début mai, a touché plus de 2.900 personnes. Trente cas mortels ont été recensés, dont 29 pour la seule Allemagne - le 30e décès a été enregistré en Suède, selon les derniers bilans disponibles jeudi.

Sur le plan médical, les effets de cette souche particulièrement virulente de la bactérie E. coli ne sont pas tous connus.
Les symptômes peuvent se limiter à des diarrhées et des crampes d''estomac, mais peuvent aussi dégénérer en syndrome hémolytique et urémique (SHU), une complication grave qui touche le sang, les reins et le système nerveux.

"Dans le cas de certains patients, on peut parler avec eux pendant une minute, puis vaquer à d''autres occupations et, un quart d''heure plus tard, les retrouver en convulsions épileptiques", souligne Jörg Debatin, directeur de la clinique Eppendorf à Hambourg.

Illustration de la virulence de la bactérie, nombre de malades sont des jeunes adultes qui devraient théoriquement être plus résistants que d''autres catégories de population.

"Le pire, ce n''est pas la bactérie en elle-même, mais les toxines qu''elle produit", explique Torsten Wygold, directeur de la clinique Regio de Pinneberg, une banlieue de Hambourg.

"Il s''écoule un certain temps avant l''apparition de dégâts vasculaires rénaux, si long parfois qu''un patient peut s''être remis dans l''intervalle de l''infection intestinale", dit-il.

Confirmant la tendance observée par les autorités sanitaires allemandes, le Dr Debatin estime cependant que son établissement est en train de voir "la lumière au bout du tunnel".