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A l'affiche : Wolverine, le combat de l’immortel

22 juillet 2013, 00:00

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A l'affiche : Wolverine, le combat de l’immortel

Portrait d’un éternel rônin

 

Wolverine, le personnage le plus emblématique de l’univers des X-Men, est entraîné dans une aventure au coeur du Japon contemporain. Plongé dans un monde qu’il ne connaît pas, il doit faire face au seul ennemi de son envergure, dans une bataille à la mort. Vulnérable pour la première fois et poussé au bout de ses limites physiques et émotionnelles, Wolverine affrontera non seulement l’acier mortel du samouraï mais aussi les questions liées à sa propre immortalité.

 

Cela fait treize ans (déjà) que le monde a découvert l’immortel aux griffes d’Adamantium (et Hugh Jackman) dans le premier XMen. Et il a fallu attendre 2013 pour enfin voir un film qui rend justice à l’un des (anti) héros les plus populaires de l’univers Marvel (pour le bien collectif, oublions la catastrophe qu’est X-Men Origins : Wolverine). Car, avec ce Wolverine: Le combat de l’immortel, le réalisateur James Mangold a voulu montrer un côté plus humain du personnage, sans pour autant faire l’impasse sur l’animal qui sommeille en lui.

 

Pour bien comprendre l’histoire de ce film, il faut d’abord la situer dans l’univers X-Men. Elle se place à la suite de X-Men l’affrontementfinal, sorti en 2006. Cela remonte à quelques années donc. Pour résumer (attention spoiler!!!!), à la fin de ce fi lm-là, Wolverine tue Jean Grey, la femme qu’il aime, parce qu’elle est devenue schizophrène et a massacré des centaines de personnes. Voilà pour la trame générale, ce qui explique que Wolverine soit dans un état plutôt lamentable quand nous le retrouvons ici (après une magnifique scène d’ouverture dans le camp japonais de Nagasaki, le 9 août 1945). Plus que l’ombre de lui-même, il est littéralement devenu un loup solitaire. C’est Yukio, magistralement interprétée ici par la jeune Rila Fukushima, qui le sort fi nalement de sa montagne car le vieux Yashida veut dire adieu à l’homme qui l’a sauvé en 1945. Inutile de dire qu’à partir de ce moment-là, les choses vont se compliquer pour le mutant.

 

Paria

 

Le scénario est intéressant par, ce qu’il explore les conséquences de la mort de Jean sur l’état d’esprit de Wolverine, ainsi que sa place de paria dans la société moderne. Et le fait de situer cette aventure au Japon est particulièrement judicieux, étant donné que Wolverine est une sorte de rônin des temps modernes, un samouraï sans maître et sans but, une métaphore que les scénaristes exploitent pour donner un nouveau sens à la vie du mutant. Mais, à force de vouloir être original, l’histoire devient parfois trop compliquée et difficile à suivre, et le scénario compte quelques trous. Les scènes d’exposition sont également plutôt longues et ralentissent quelque peu le rythme du film, mais elles donnent au moins l’occasion de voir le travail d’orfèvre réalisé par les décorateurs. La réalisation est, elle, splendide, alternant entre les gros plans langoureux pour les scènes d’exposition et le style «cinéma vérité» des films Bourne pour les scènes d’action.

 

Ces dernières sont particulièrement bien chorégraphiées et donnent à Hugh Jackman l’occasion de se lâcher ; il a (enfin) la possibilité d’exprimer sa rage et de laisser libre cours à l’animal qui sommeille en lui. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est percutant. Violentes et viscérales, en intérieur ou en extérieur, contre un ou plusieurs adversaires, ces séquences sont magnifiques et n’ont de point en commun que leur souci du détail. Le combat au clair de lune qui l’oppose à un samouraï, par exemple, est une pure merveille, un jeu entre ombre et lumière.

 

Côté acteurs, ça fait plaisir de voir Hugh Jackman exprimer la pleine mesure de son talent sous les traits de Wolverine. Il joue un personnage malheureux qui se bat avec la force du désespoir, tel un animal blessé poussé dans ses derniers retranchements. Et c’est là, arrivé au bout de ses ressources et de lui-même, qu’il révèle sa vraie nature, qu’il devient le héros qu’il est censé être. Physiquement impressionnant, Jackman arrive malgré tout à donner une certaine fragilité à ce personnage supposément indestructible. Sans doute sa meilleure performance sous les traits du mutant. Face à lui, la jeune Tao Okamoto contrebalance parfaitement cette force de la nature avec sa jeunesse et sa douceur. Sorte d’anomalie dans ce film bourré de mutants et d’experts en arts martiaux, elle arrive à rester intéressante, à défaut d’être inoubliable.

 

Efficace, bien réalisé et bien joué, ce Wolverinene révolutionne pas le genre des films de super-héros, mais il n’est pas non plus le pire de ce que ce genre a à offrir. À voir pour les fans de Wolverine, de films d’action et d’aventures.

 

La note : 7/10

Genre : Action,

Fantastique

Durée : 2 h 06

De : James Mangold

Avec : Hugh Jackman, Tao Okamoto, Rila Fukushima

 

Voir la bande-annonce :

 

 

 

SALLES : STAR, LA CROISETTE, BAGATELLE, CAUDAN