Météo France prévoit pour les trois mois à venir des précipitations inférieures aux normales saisonnières. Alors que l’île est déjà confrontée à la sécheresse, ces prévisions sont inquiétantes, notre confrère du Journal de l’Ile de La Réunion dans son édition du 12 janvier.

Dans son dernier bulletin qui couvre la période de septembre à novembre, l’Office de l’eau de la Réunion dressait déjà un bilan préoccupant : la pluviométrie a présenté  en effet  un déficit statistique (-23%) par rapport à la normale, et a baissé tout au long du trimestre, relève l’Office de l’eau. Les secteurs Ouest à Sud-Est sont ainsi marqués par 3 mois de déficits consécutifs. Les  débits des rivières ont diminué tout au long de la période entre septembre et novembre 2010.

« Et à en croire Météo France, nous sommes loin de voir le bout du tunnel alors même que nous venons d’entrer dans l’été austral traditionnellement pluvieux. Demain (jeudi 13 janvier) se tiendra à la préfecture un Comité sécheresse, signe que la situation est préoccupante », écrit Le Journal de l’Ile de La Réunion.

“A La Réunion, les températures moyennes et les cumuls de précipitations devraient être inférieurs aux normales saisonnières pour la période de janvier à mars. A Mayotte, les températures moyennes devraient être inférieures aux normales saisonnières, mais aucun scénario ne se dégage pour les précipitations”, affirment les prévisionnistes.

Par ailleurs, cette sécheresse qui frappe l’île de la Réunion depuis plus de cinq mois déjà a sérieusement affecté les cultures, notamment  la canne à sucre, et pourrait avoir un impact négatif sur les planteurs la production 2011, note pour sa part l’Agence de presse de l’Océan Indien ( APOI).

Par ricochet, la sécheresse nuit également à la qualité des produits en termes de calibrage et de taux de sucre. Les agriculteurs, eux,  restent pessimistes quand à une évolution du temps dans les semaines à venir  De l’amélioration des conditions météorologiques dépend en effet leur récolte et leurs revenus, bref…leur vie, conclut l’APOI.