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La Réunion : plus de 7 kg de speed et de cocaïne, c’était la "belge connection"

1 avril 2011, 00:00

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La Réunion : plus de 7 kg  de speed et de cocaïne, c’était la "belge connection"

Clicanoo.re publié le 1er avril 2011 06h53  Le responsable présumé de cette « belge connection » à la Réunion a été placé en détention provisoire (photos Eric Lejoyeux).

Le trafiquant d’amphétamines et de cocaïne interpellé dimanche à Gillot (photo)a été placé jeudi  en détention provisoire. Ce gérant de sociétés de 33 ans a reconnu avoir importé de Belgique plus de sept kilos de speed.

Plus de 7 kg d’amphétamines importés de Belgique, de la cocaïne envoyée par courrier, des centaines de pilules d’ecstasy, le trafic de drogues entre la Belgique et la Réunion est assurément inédit, écrit notre confrère du Journalk de l’île de la Réunion ce vendredi.  Inédit à la fois par  la nature des produits, l’organisation du réseau, ainsi que les quantités et les sommes en jeu.

A la tête ce qu’on peut désormais appeler la « belge connection », on trouve un ressortissant belge de 33 ans, installé à la Réunion depuis une dizaine d’années. Interpellé dimanche (27 mars) à l’aéroport de Gillot à sa descente d’avion en provenance de Paris, Karim Bouazza avait dans ses bagages plus de 2 kg d’amphétamines bien dissimulés dans des petits pots de peinture, ainsi qu’environ 900 pilules d’ecstasy cachées dans des chaussettes. L’homme d’affaires a été mis en examen jeudi  pour « importation, acquisition, détention, offre, cession de stupéfiants » et placé en détention provisoire.

Karim Bouazza a reconnu avoir monté ce trafic de drogue avec son pays d’origine (la Belgique). Il  a indiqué avoir importé plus de 7 kg d’amphétamines à la Réunion. Mais aussi de l’ecstasy. Par le biais de sa petite amie, il a fait envoyer par courrier plusieurs enveloppes contenant de la cocaïne. Un trafic plutôt juteux. Négocié entre 1 et 2 euros le gramme, le speed était cédé à 50 euros aux revendeurs qui, eux-mêmes, proposaient un prix autour de 80 euros.

La compagne de Bouazza, âgée de 25 ans, interpellée avec lui à Gillot, a également été mise en examen pour trafic de drogue mais a été placée sous contrôle judiciaire. Cette jeune femme aurait surtout joué  « le rôle de secrétaire de direction ». Elle organisait les voyages et les séjours en Belgique pour aller chercher de la drogue. En un an, au moins six allers-retours ont été effectués par le couple.

Quant à l’épouse de Karim Bouazza, elle aussi a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire. Graphiste de profession, elle est soupçonnée d’avoir conditionné en paquet les amphétamines avant de les revendre à un réseau de connaissances. Son avocate, Me Céline Cauchepin, a plaidé que sa cliente avait pris ses distances avec son époux et le trafic. Et ses trois voyages en Belgique remontent à avril et mai 2010. L’instruction va désormais s’attacher à déterminer si les quantités importées et revendues ne sont pas plus importantes que celles reconnues par les suspects.

Par ailleurs,  le fournisseur présumé de cette « belge connection » a été arrêté lundi (28 mars) chez lui à Anvers.  Ce suspect  était recherché depuis quinze ans par les forces de l’ordre en Belgique. Il a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête menée par le parquet d’Anvers.

Et qui intervient en parallèle à la procédure réunionnaise. D’autres interpellations ont également été menées à Anvers ces derniers jours, a confirmé la justice belge. Et des investigations sont en cours dans le reste du pays ainsi qu’en France métropolitaine pour connaître les ramifications de ce réseau dont la Réunion ne semble être qu’une petite branche.

(Le Journal de l’île de la Réunion, 01 avril 2011.)