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La Réunion : l’illettrisme continue d’augmenter

12 octobre 2010, 00:00

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La Réunion : l’illettrisme continue d’augmenter

22% de la population réunionnaise de plus de 16 ans ne sait ni lire, ni écrire, contre 9% en France, écrit notre confrère Témoignages Réunion dans son édition du vendredi 8 octobre.

Au cours de ces vingt dernières années, l’illettrisme n’a cessé d’augmenter, les cahiers du développement publiés avec le soutien de la Région Réunion, “Akoz”, prévoyaient en 2007, qu’il  y aurait encore entre 100 000 et 130 000 illettrés à La Réunion. Depuis 20 ans, ce chiffre n’a pas bougé. Malgré le constat alarmant, les institutions ne prennent conscience de l’ampleur du phénomène à La Réunion qu’à partir de l’an 2000, lorsqu’une Charte couvrant la période 2000/2006, est signée. Cette charte, renouvelée pour la période 2007-2013 est accompagnée d’un Plan d’actions stratégiques destiné à cibler les problèmes, et mettre en place une politique spécifique, particulièrement dès la petite enfance.

L’avancée porte également sur le fait que les instances publiques ont admis qu’en plus des facteurs économique et social, l’illettrisme est un facteur d’exclusion sociale, pouvant entraîner des difficultés à trouver un emploi, entre autres. Conscients, les acteurs publics décident de mettre en place plusieurs dispositifs tels que la redynamisation sociale, des ateliers permanents de lutte contre l’illettrisme, et des ateliers dans les prisons.  Par la suite, l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme est créée, et définit les premières priorités de lutte, notamment la création de centre de lecture et d’ateliers pour aider à la lecture.

En dépit de la bonne volonté affichée, les résultats restent alarmants pour les acteurs concernés. En effet, le nombre d’illettrés à La Réunion ne diminue pas. Certains comme Benoît Blard, militant culturel, explique que « l’Éducation nationale n’intègre pas assez l’identité culturelle des enfants, et ne leur donne pas suffisamment la liberté de s’exprimer ».

Le taux d’illettrisme, de par son importance et sa durabilité, demeure, qu’on le veuille ou non, un handicap majeur à toute politique de développement, qu’il s’agisse de développement humain, en premier lieu, mais également de développement économique et social », conclut un  récent rapport du CESER  (Commission Développement humain du Conseil économique, social et environnemental régional).

(Source : Témoignages Réunion)