Publicité

La Réunion : fin de visite pour les Mahorais en mission contre la vie chère

13 octobre 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

La délégation d’associations mahoraises a quitté mercredi la Réunion après avoir relevé les prix dans les magasins locaux afin d’obtenir les mêmes chez eux. Bilan de leurs deux jours d’observation : on trouve du cher et du moins cher mais des produits, selon eux, de meilleure qualité.

« Venus traquer les bas prix réunionnais, ces représentants d’associations de consommateurs ont vite constaté qu’ici aussi, la vie avait un coût considérable », écrit le Journal de l’île de la Réunion ce jeudi matin. “On a vu un net écart des prix entre les magasins à la Réunion. Il y a une vraie différence de prix entre Carrefour et Leclerc par exemple”, a constaté Rifay Saïd Hamidouni, président de l’Association des consommateurs mahorais (photo).

Chers donc, les produits réunionnais ? “Ça dépend des produits. Les yaourts, par exemple, sont à environ 3 euros les douze alors que chez nous, c’est un produit de luxe vendu aux alentours de 8 euros”, répond le membre de la délégation.

Un bilan donc mitigé pour ceux qui s’attendaient à trouver de réelles bonnes affaires sur l’île de la Réunion. Toutefois, le président de l’Ascoma nuance ses résultats. Selon lui, les articles trouvés ici sont de meilleure qualité qu’à Mayotte. “Les cuisses de poulet qu’on fait venir du Brésil sont plus grasses que celles qu’on trouve à la Réunion et qui viennent d’Europe. Plus elles sont grasses, moins on en retire de chair”.

En marge de ces relevés dans les grandes enseignes, la délégation mahoraise a aussi échangé avec les Réunionnais. Elle a notamment rencontré des associations mahoraises de la Réunion, Joël Mongin de la CCIR, et Jean-Hugues Ratenon. Ce dernier a déclaré avoir trouvé “des personnes très déterminées, avec qui il ne serait pas exclu de faire front commun”. Le président de l’ARCP les a aussi remerciés de “cet exemple de dignité d’une population”.

Après la visite, place aux négociations à Mayotte. Sur la base des chiffres recueillis à la Réunion, les associations contre la cherté de la vie négocieront dès aujourd’hui ( jeudi 13 octobre) des alignements de prix sur certaines denrées. “On voit bien qu’à la Réunion, l’État est présent. Ici à Mayotte, il joue à cache-cache avec nous”, a remarqué Rifay Saïd Hamidouni. Des “propositions cohérentes” seront soumises aux services de l’État. Pour les fameuses cuisses de poulet jugées hors de prix, les Mahorais demandent à payer 17 euros, soit 7 euros de moins que ce qu’ils déboursent habituellement. Pour calmer un conflit qui dégénère, “les gens ont juste besoin d’un geste”, conclut le président de l’Ascoma.

Source: Le Journal de l’île de la Réunion