L’opérateur touristique Kalam Joomun, 41 ans, et son ami physiothérapeute, Dharmanand Bissessur, 61 ans, ont été condamnés à un an d’emprisonnement pour un massage trop près du corps sur deux touristes. Les deux hommes s''''étaient mis sur leur dos en assurant que c’était une « spécialité mauricienne ». (Photo: Kalam Joomun).

Le jugement est tombé vingt-six mois après les faits. Accusés d’avoir massé deux sœurs françaises de beaucoup trop près, l’opérateur touristique Kalam Joomun, 41 ans, et son ami physiothérapeute, Dharmanand Bissessur, 61 ans, auront à purger un an d''emprisonnement.

Ils ont été trouvés coupables d’attouchements par la Cour intermédiaire sur une policière et une infirmière originaires de Paris lors de leurs vacances à Maurice en septembre 2009. Il s’avère que Kalam Joomun leur avait proposé une séance de massage pour compenser une sortie qu''il leur avait promise mais qui s’était mal passée.

Les deux sœurs, au départ, ont débarqué à Maurice le 6 septembre 2009 avec leur petit amis et avaient décidé de descendre dans les appartements loués par Kalam Joomun à Grand-Baie car ils étaient moins chers que l’hôtel. Elles en ont aussi profité pour s’offrir des excursions qu’il leur avait proposées.

Mais sur les quatre sorties qu’il avait prévues pour le groupe, la toute première sur un îlot a fini en eau de boudin. Il leur avait ainsi proposé des massages, chose que les hommes ont déclinée. Les deux sœurs, elles, ont sauté sur l’occasion.

Les deux touristes ont toutefois dû déchanter quant à ce choix car elles se sont retrouvées dans des chambres séparées avec Kalam Joomun ainsi que Dharmanand Bissessur qui ont fait tomber leurs chemises et ont enlevé leurs pantalons avant de s’asseoir sur leur dos pour un massage plus près du corps. Une « spécialité bien mauricienne » leur ont-ils confié non sans leur avoir caressé les seins...

Déjà fiché pour des cas d’attouchements, Kalam Joomun a vite été arrêté quand les deux sœurs ont porté plainte. Le procès avait démarré sur les chapeaux de roues en cour de Mapou en 2009 avant de sombrer dans une certaine lenteur. Au grand désespoir des victimes qui ont dû faire des va-et-vient dans l’île pour être à la barre des témoins et à assister à la présence de gros bras venus aux côtés de Kalam Joomun pour empêcher que les photographes de presse ne fassent leur travail.

« Avec ce verdict, les deux Françaises sont satisfaites que justice ait été faite », fait ressortir leur représentant légal, Me Dick Ng Sui Wah. Les accusés, eux, ont fait appel contre le jugement.