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La Plantation Workers Union se retire de la plate-forme syndicale de l’industrie sucrière

16 décembre 2009, 00:00

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La Plantation Workers Union se retire de la plate-forme syndicale de l’industrie sucrière

La plate-forme syndicale, dirigée par Serge Jauffret et qui mène les négociations avec la Mauritius Sugar Producers Association (MSPA), perd ainsi l’un de ses membres.

Alors que la plate-forme syndicale avait gagné une première bataille dans le combat engagé pour une augmentation salariale des travailleurs de l’industrie sucrière, elle se retrouve amputée de la Plantation Workers’ Union (PWU). Celle-ci préfère désormais mener des négociations séparées avec la MSPA. Ceci à travers sa centrale syndicale, la Mauritius Labour Congress (MLC).

L’exécutif de la MLC a, selon son président, Cassam Kureemun, pris la décision de se jeter dans la bataille et d’entamer des négociations directement avec la MSPA. «Il y a eu une première prise de contact cette semaine et, à partir de la semaine prochaine, nous allons entrer dans le vif du sujet», explique ce dernier.

Même son de cloche du côté du président de la PWU, Siv Daby, qui veut absolument accélérer le processus et ainsi arriver à un accord rapidement. «Les travailleurs sont dans l’attente. Il faut arrêter de tourner en rond. Il faut trouver une solution rapide qui soit dans l’intérêt des travailleurs», affirme-t-il.

Si le porte-parole de la plate-forme commune, Ashok Subron, estime que cette défection n’entame en rien «la mobilisation des travailleurs du secteur sucre, il soupçonne, par contre, qu’il y a anguille sous roche. «Nous suspectons que la MSPA est en train de manipuler deux ou trois personnes au sein de la MLC pour pousser les syndicats qui y sont affiliés à signer des accords qui remettent en questions les droits acquis des travailleurs», soutient le syndicaliste.

Il donne pour exemple un accord signé séparément entre la MSPA et le syndicat des sirdars, également affiliés à la MLC. «Maintenant, les sirdars pleurent et regrettent cet accord», assure Ashok Subron.

«Il y aura toujours des insatisfaits», lance, de son côté, Cassam Kureemun qui ne dément pas qu’il y a des insatisfactions suite à ce premier accord. «Dans tous les cas et pour n’importe quel accord que nous signons, nous n’arriverons pas à satisfaire tous le monde. Il y a les éternels insatisfaits. Mais globalement nous travaillons dans l’intérêt de tous», affirme le président de la MLC.