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La performance des hôtels mauriciens affectée par le mauvais temps en Europe

27 décembre 2010, 00:00

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La performance des hôtels mauriciens affectée par le mauvais temps en Europe

Les chutes de neige record en Europe affectent le tourisme mauricien. Les opérateurs touristiques, petits et grands en ressentent directement les effets.

Les chutes de neige en Europe n’ont pas seulement affecté les liaisons aériennes entrent Maurice et le vieux continent. Le tourisme mauricien fait les frais des effets boule de neige du mauvais temps.

Des annulations ont été enregistrées dans les hôtels du pays, que ce soit les petits, moyens et grands établissements. Pourtant, cette période de fin d’année est la haute saison pour les opérateurs touristiques. C’est à cette période de l’année que ces derniers réalisent leurs meilleures performances.

De nombreux clients européens ont annulé leurs séjours dans les petits et moyens hôtels locaux. Ces établissements évaluent leurs pertes à des milliers, voire des millions de roupies. Les petits et moyens hôtels hébergent à eux seuls plus de 300 000 touristes d’habitude, soit un tiers du nombre total.

Interrogé, Bissoon Mungroo, président de l’Association des Petits et Moyens Hôtels de Maurice, explique la situation. «Nous prévoyions qu’avec le boost de cette haute saison, nous pourrions pallier le manque à gagner des saisons basses, comme c’est le cas chaque année. Cela nous aurait permis de constituer des réserves dans lesquelles puiser dans les moments plus difficiles. Mais malheureusement, tout cela est tombé à l’eau. Le manque à  gagner se chiffre à des milliers de roupies par hôtel, ou des millions  dépendant du nombre de chambres et d’annulations», affirme-t-il.

Le président de l’Association des Petits et Moyens Hôtels de Maurice estime le pourcentage d’annulations durant les deux dernières semaines,  à 5% du taux d’occupation des petits et moyens hôtels, qui est en moyenne de 80%.

Plus les hôtels sont grands, plus les pertes, en mauvaise conjoncture, sont conséquentes. Patrice Legris, directeur de l’AHRIM en convient. «Les chutes de neige ont affecté toutes les destinations et nous ne sommes certainement pas à l’abri.  Il y a eu des retards dans les vols, ce qui fait que certains clients ont dû rester plus longtemps, d’autres clients ont reporté leurs séjours et il y’en a qui les ont carrément annulés», dit-il.

Patrice Legris déclare que l’AHRIM «n’est pas en mesure à ce stade», de chiffrer l’ampleur des conséquences car elle «n’a pas terminé de compiler les relevés». Il soutient, tout de même, que renvois et annulations de séjours «causent évidement des pertes que nous ressentiront sur nos recettes».

Cependant, le directeur de l’AHRIM précise qu’il faut prendre en considération un facteur positif : les touristes qui doivent rester plus longtemps dans les hôtels à cause des retards au niveau de leurs vols. Les hôtels ne réclament pas le même coût pour le séjour rallongé de ces vacanciers. 

Plus généralement, le directeur de l’AHRIM juge que 2010 est «une mauvaise année» pour les hôteliers. Soit,  avec une situation économique difficile avec la crise de l’euro, des tarifs bas et dernièrement, l’impact des chutes de neige.