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La MSPA se dit interpelée que le Front Commun envisage un mouvement de grève

28 octobre 2009, 00:00

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La MSPA se dit interpelée que le Front Commun envisage un mouvement de grève

Suite à la décision du Front Commun des Syndicats de l’industrie sucrière (MSPA) d’entamer un mouvement de grève, la Mauritius Sugar Planters’ Association exprime ses préoccupations.

La MSPA rappelle aussi qu’il y a des étapes et des procédures à franchir avant d’aboutir à un mouvement de grève. A ce titre, elle invite le Front Commun à revenir à la table des négociations.

Elle précise, cependant, que le Front Commun avait commencé les négociations avec des exigences salariales «démesurées». «La MSPA est interpelée par le fait que, selon ce qui est rapporté dans la presse, le Front Commun a décidé d’envisager un mouvement de grève», souligne la MSPA dans un communiqué datant de ce 28 octobre.


Vous pouvez lire l’intégralité de ce communiqué ci-dessous:


COMMUNIQUE DE LA MSPA

Dans le cadre des négociations MSPA/Front Commun des Syndicats représentant les ouvriers agricoles et non agricoles de l’Industrie Sucrière, la MSPA a appris par voie de presse que les syndicats ont rejeté sa dernière proposition – c’est-à-dire  13% d’augmentation de salaire, tout en acceptant la proposition du Front Commun de n’apporter aucun changement dans la façon de calculer les bonus, sauf la prime de présence qui a été légèrement modifiée pour une meilleure productivité dans un environnement de plus en plus compétitif.

Il faut rappeler que le Front Commun a commencé les négociations avec une demande démesurée - 45% d’augmentation de salaire sans compter d’autres demandes qui sont aussi exagérées.  En dépit du fait que la MSPA a fait deux propositions pour faire avancer les négociations, le Front Commun a ensuite choisi délibérément de ne pas revenir à la table des négociations avec des contre-propositions, préférant rejeter unilatéralement les propositions de la MSPA à travers la presse. Ceci ne peut être considéré comme un dialogue constructif entre des partenaires sociaux responsables.

La MSPA est interpelée par le fait que, selon ce qui est rapporté dans la presse, le Front Commun a décidé d’envisager un mouvement de grève, car le Code de Procédure entre les deux parties ne prévoit pas d’action de grève sans avoir épuisé les autres étapes et mesures pour la résolution de litiges.  D’autre part, la nouvelle loi prévoit aussi d’autres avenues pour aider des négociations à aboutir avant d’en venir à cette mesure radicale.  En effet, en cas de « deadlock » dans des négociations, l’une des parties a l’option de solliciter le « Conciliation Service » du Ministère du Travail ou le « Conciliation and Mediation Board », ou encore les deux parties peuvent conjointement décider de référer l’affaire pour un arbitrage privé ou pour un arbitrage par le « Employment Relations Tribunal ».

La MSPA réitère son point de vue que sa proposition est juste dans le contexte actuel - que ce soit pour les employés et pour le secteur dans son ensemble.  En effet, le secteur est engagé dans une réforme profonde et coûteuse afin d’assurer sa pérennité.  Dans le contexte actuel, il nous semble plus approprié que les partenaires sociaux épuisent toutes les possibilités prévues dans le Code de Procédure et dans la loi avant d’évoquer une grève qui pourrait avoir de graves conséquences pour le pays.

La MSPA réitère sa volonté de poursuivre les négociations de manière constructive afin de parvenir rapidement à un accord, dans l’intérêt de toutes les parties concernées.