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La MEF propose une compensation salariale minime et raisonnable

6 mai 2009, 00:00

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La MEF propose une compensation salariale minime et raisonnable

La Mauritius Employers Federation change de discours. Il n’est plus question de gel des salaires mais plutôt d’un taux de compensation le plus bas possible.

C’était lors d’un point de presse ce mardi 5 mai, au siège de la Mauritius Employers Federation (MEF) à Ebène. Elle préconise, à cet effet, le dialogue social en vue d’arriver à un consensus acceptable. La fédération patronale souligne que la compensation ne doit pas être source de difficultés additionnelles pour nos entreprises, ce qui, selon elle, pourrait causer des pertes d’emplois.

La MEF suggère donc que le côté exceptionnel de la situation économique actuelle soit prise en compte au moment de déterminer le taux de compensation salariale. «La priorité en ce moment est de sauvegarder nos entreprises et l’emploi» explique Anwar Joonas le président de la MEF.

Les dirigeants de la MEF estiment que le taux de compensation ne peut être indexé sur  l’inflation. Selon eux, la productivité, la capacité de payer des entrepreneurs et la préservation de l’emploi doivent être pris en compte. «Il faut que tout un chacun accepte de faire un peu de sacrifice ne serait-ce que cette année», déclare Anwar Joonas.

Le président de la MEF est d’avis que le cas des entreprises qui ne sont pas en état de payer une quelconque compensation doit être considéré. «Il y des unités qui seront de toute façon dans l’incapacité de payer. Il faudra aussi trouver une formule pour ces entreprises » fait-il  ressortir.

Azad Jeetun, directeur de la fédération est, lui, convaincu qu’il est possible de trouver un consensus acceptable à tous à travers le dialogue entre les trois parties concernées qui sont représentées au sein du National Pay Council (NPC). « Je suis sur que nous sortirons tous gagnant si nous allons dans cette direction », affirme-t-il. Appelé à réagir sur le refus des syndicalistes de siéger au NPC, ce dernier déclare que chacun doit prendre ses responsabilités.

Toutefois, c’est certain que la position de la MEF et son plaidoyer en faveur d’une «compensation minime et raisonnable » risque fort de conforter les représentants des travailleurs dans leur position.


 

Jean-Yves CHAVRIMOOTOO