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La MCB réclame une deuxième génération de réformes économiques

29 juin 2010, 00:00

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La MCB réclame une deuxième génération de réformes économiques

La Mauritius Commercial Bank (MCB) réclame une deuxième génération de réformes afin de consolider le fondement de l’économie.

Selon la MCB, après avoir montré une certaine résilience par rapport à la crise mondiale, la capacité de l’économie mauricienne à résister à d’autres chocs externes sera à nouveau testée jusqu’à ses limites. La crise de la zone euro devrait causer une baisse de 60 points de base de la croissance économique, ce qui implique des pressions sur l’emploi.

La croissance économique sera de 4,1%, estime la MCB, et non de 4,7% comme prévu initialement. La Banque de Maurice a récemment revu à la baisse les prévisions concernant la croissance et le Central Statistics Office devrait communiquer ces nouveaux chiffres bientôt.

La baisse de recettes d’exportation causera une baisse nominale du Produit intérieur brut qui sera de Rs 293 milliards au lieu des Rs 299 milliards attendus.

Le Group Chief Strategy Officer de la MCB, Gilbert Gnany, met en exergue le fait que la balance des paiements sera déficitaire cette année alors qu’on avait enregistré un surplus confortable en 2009. Cette détérioration est due à la diminution des recettes d’exportation et à des flux inférieurs de capitaux étrangers.

«Le climat extérieur difficile menace de contrecarrer la croissance économique dans le moyen terme avec des estimations préliminaires pour l’année prochaine qui sont déjà en dessous de la normale si la tendance actuelle persiste», déclare la MCB.

Dans le contexte, les décideurs feraient bien d’adopter des mesures à court terme pour atténuer les chocs contextuels tout en favorisant des stratégies en faveur de la croissance à long terme et destinées à améliorer les capacités internes.

C’est ainsi que la MCB se dit en faveur d’une «deuxième génération de réformes» qui favorisera le pragmatisme. Il faut remplacer la rhétorique par des actions concrètes, préférer ce qui marche le mieux selon les circonstances car il n’y a pas de formules génériques et adopter des mesures ciblées et équilibrées, peu importe leur popularité.

Pour contrer la réduction des recettes d’exportation, la MCB prône des initiatives pour réduire la vulnérabilité des entreprises par rapport aux chocs externes. Dans le long terme, il convient d’agir sur la compétitivité en améliorant la productivité et la diversification des marchés.

Dans le contexte, il serait peut être souhaitable de maintenir les mesures de stimuli fiscal pour le moment avant de les enlever quand les difficultés concernant l’environnement économique montreront des signes d’amélioration.

En attendant, le gouvernement doit arriver à un délicat équilibre entre la stimulation de la demande et les réalités budgétaires. Les cibles et les instruments du package fiscal doivent être réorientés en fonction des besoins changeants du secteur réel.

D’une manière plus générale, un renforcement du fondement de l’économie est critique pour améliorer la productivité et la croissance. A ce chapitre, il faut accélérer les travaux d’infrastructures publiques, permettre la réforme du secteur public par rapport au fonctionnement, à la gestion et à l’orientation stratégique des corps parapublics, et corriger les imperfections du marché du travail pour aligner l’offre et la demande afin de répondre aux besoins d’une économie plus sophistiquée de services.