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La Grèce dénonce une ingérence de l''UE et du FMI

13 février 2011, 00:00

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La Grèce dénonce une ingérence de l''UE et du FMI

La Grèce a accusé l''''Union européenne et le Fonds monétaire international d''ingérence dans ses affaires intérieures après avoir été invitée par ses créanciers à accélérer ses réformes et à procéder à davantage de privatisations.

Vendredi, des inspecteurs de l''UE et du FMI se sont rendus  en Grèce pour examiner la mise en œuvre du plan de sauvetage qui a permis à Athènes d''échapper à la faillite. Ils ont donné leur feu vert au déblocage d''une tranche d''aide de 15 milliards d''euros, mais ils ont été plus critiques que lors de leurs précédentes visites.

Dans une conversation téléphonique samedi, avec  le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et avec le commissaire européen aux Affaires monétaires, Olli Rehn, le Premier ministre grec George Papandréou a parlé de «  comportement inacceptable des représentants de la Commission européenne, de la BCE (Banque centrale européenne) et du FMI ».  Georges Petalotis, porte-parole du gouvernement grec, avait quelques heures auparavant déclaré: "Nous ne demandons à personne de s''ingérer dans les affaires intérieures (...) Nous ne prenons nos ordres que du peuple grec."
Les inspecteurs du FMI et de l’UE  ont reconnu que le programme  (de redressement) était "sur les rails" et ils ont débloqué une nouvelle tranche de 15 milliards d''euros, mais ils ont estimé que le gouvernement devait procéder à beaucoup plus de privatisations.

Les prêteurs ont fixé un ambitieux programme, estimant que les privatisations devraient permettre de recueillir 50 milliards d''euros en 2011-2015. Le précédent objectif du gouvernement était de sept milliards d''euros en 2011-2013.

Lors d’une  conférence de presse, samedi,  Poul Thomsen, chef de la délégation du FMI, a invité les Grecs à ne pas laisser "ceux qui ont des intérêts" personnels empêcher le plus grand nombre de profiter des privatisations.

Evoquant des groupes opposés à l''ouverture de professions strictement règlementées, il a dit: "Certains des groupes qui descendent dans les rues, les chauffeurs routiers, les pharmaciens (...) se cachent derrière leurs privilèges qui leur permettent d''extorquer des prix élevés, d''imposer un lourd fardeau au reste de la société".

Le ministre des Infrastructures, Dimitris Reppas, a jugé que le nouvel objectif pour les privatisations n''était pas réaliste.
"Recueillir 50 milliards d''euros d''ici 2015 grâce à la privatisation de biens de l''Etat n''est pas possible", a-t-il affirmé samedi à la télévision publique TV Net. Un responsable du ministère des Finances avait néanmoins assuré vendredi que la Grèce avait accepté le nouvel objectif de 50 milliards d''euros.