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La FSC et la MRA veulent rassurer nos partenaires étrangers sur l’offshore mauricien

4 juin 2010, 00:00

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La FSC et la MRA veulent rassurer nos partenaires étrangers sur l’offshore mauricien

La Financial Services Commission (FSC), le régulateur des services financiers non-bancaires, et la Mauritius Revenue Authority (MRA), le bureau de l’impôt, ont signé un accord de coopération pour l’échange d’informations entre les deux institutions.

Le but de la manœuvre est de renforcer la bonne image de Maurice en tant que centre financier, bien régulé et transparent, ont rappelé le directeur de la FSC, Milan Meetarbhan, et celui de la MRA, Sudhamo Lall.

Le centre financier mauricien (offshore) est une juridiction de bonne réputation et cela implique la mise en place d’un système transparent d’échange d’informations selon les normes internationales, a laissé entendre Milan Meetarbhan, Chief Executive Officer de la FSC.

Maurice est positivement engagée dans cette démarche et le cadre légal a été de nombreuses fois amendé à cet égard, rappelle-t-il.

« L’échange d’informations ne concerne pas uniquement les impôts mais il y va aussi de la lutte contre le crime, le blanchiment d’argent et la lutte contre le financement du terrorisme », a ajouté Milan Meetarbhan.

Toutefois, il n’y a pas que l’obligation d’être perçu comme transparent, il faut un équilibre entre nos obligations internationales et la nécessité de maintenir la compétitivité de notre juridiction, a rassuré le CEO de la FSC.

C’est dans cet esprit que l’accord entre la FSC et la MRA s’inspire de ce qui existe dans d’autres juridictions et fait provision pour des mesures de sauvegarde garantissant la confidentialité tout en définissant le cadre dans lequel des informations pourraient être requises et partagées entre les deux institutions.

Le patron de la MRA devait abonder dans le même sens. Ce mécanisme d’échanges d’information sert, avant tout, à rassurer les autorités des pays avec lesquels Maurice a des accords de non-double imposition. Maurice est bien notée en tant que centre financier par l’OCDE et cet accord ne pourra que contribuer à améliorer davantage son image et sa réputation, a poursuivi Sudhamo Lall.

Cet accord intervient dans un contexte où l’offshore mauricien est régulièrement critiqué dans la presse indienne face à des scandales financiers où des opérateurs indiens sont soupçonnés d’avoir blanchi, ou du moins, amassé de l’argent illégalement obtenu dans l’offshore mauricien.

Après l’affaire de Satyam Computers, les journaux indiens font leurs choux-gras avec le scandale de la ligue indienne de cricket où l’on dénonce de nombreuses irrégularités allant de l’origine des fonds des actionnaires à des malversations sur les droits de retransmission.

Récemment, le ministre des Finances indien, Pranab Mukheerjee, avait annoncé la venue à Maurice d’une délégation officielle indienne pour renégocier le traité fiscal entre nos deux pays.