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La France est le premier pays à reconnaître officiellement l''opposition libyenne

10 mars 2011, 00:00

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La France a reconnu le Conseil national de transition, constitué par l’opposition, comme le seul représentant légitime du peuple libyen.

La France a annoncé, ce jeudi 10 mars,  qu''''elle a reconnu le Conseil national de transition (CNT) libyen, qui réunit l''opposition au régime du colonel Kadhafi, comme le seul "représentant légitime du peuple libyen". Elle enverra prochainement à Benghazi un ambassadeur.

Le secrétaire d''Etat allemand aux Affaires étrangères, Werner Hoyer, se montre lui sceptique quant à une reconnaissance du Conseil national de transition (CNT). "Je considère que la situation est encore trop confuse pour décider comment on doit procéder", dit-il au quotidien Frankurfer Rundschau. Même si le gouvernement actuel est "discrédité", les structures d''un gouvernement de transition "ne sont pas encore claires", ajoute-t-il Werner Hoyer.

Par ailleurs, la France soutient désormais l''idée de frappes aériennes ciblées, capables de neutraliser l''aviation du colonel Mouammar Kadhafi, afin de l''empêcher de bombarder ses opposants et de regagner du terrain. Paris cherche avec Londres un accord pour une résolution ''claire'' des Nations unies (ONU), autorisant, dans le cadre du chapitre VII, les Etats qui le souhaiteraient à recourir à la force. Toutefois, selon un sondage publié jeudi par le journal France Soir,  63% des Français  se disent hostiles à une intervention militaire des Nations unies en Libye contre 36 % qui y sont favorables.  69 % se disent aussi opposés à un engagement militaire de la France.

Sur le terrain,  l''opposition aurait perdu Zawiyah. Cette ville,  à 40 km à l''ouest de Tripoli,  est  sous le contrôle des forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi, après plusieurs jours de violents affrontements avec les insurgés, a indiqué ce jeudi  à l''AFP un habitant de la ville,  joint par téléphone."Les combats ont cessé hier ( mercredi  soir). Aujourd''hui, la situation était calme. J''en ai profité pour quitter la ville avec ma famille. Je me dirige actuellement vers Jedayem", une petite localité à 3 km à l''ouest de Zawiyah, sur la route menant à Tripoli."Les téléphones sont coupés à Zawiyah. Il n''y a aucun moyen de communiquer. Nous avons préféré quitter la ville", ajoute-t-il.