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La Cour suprême demande à l’Etat de s’expliquer sur le boycott des journalistes

31 mai 2010, 00:00

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La Cour suprême demande à l’Etat de s’expliquer sur le boycott des journalistes

Le juge Bushan Domah n’a pas accédé à la demande d’une injonction venant de La Sentinelle Ltd. Le groupe de presse demandait un ordre intérimaire afin d’éviter le boycott de ses journalistes par le gouvernement. L’Etat a été appelé à s’expliquer le 7 juin prochain.

La demande d’un ordre intérimaire soumise par La Sentinelle Ltd en vue d’empêcher que le gouvernement n’interdise aux journalistes du groupe de presse d’assister à des conférences de presse des ministres n’a pas été retenue. Le juge Bushan Domah n’a pas accordé une injonction ex-parte (en l’absence de la partie adverse). Il a en revanche demandé à l’Etat de venir s’expliquer sur sa décision d’interdire l’accès aux journalistes de l’express, express dimanche et 5 Plus d’assister à des points de presse officiels des membres du gouvernement. L’affaire a été fixée au 7 juin 2010.

Dans un affidavit juré dans la journée de ce lundi 31 mai, Raj Meetarbhan, le rédacteur en chef de l’express qu’il a appris que le jeudi 27 mai 2010, des policiers en poste à la Government House avaient informé un reporter de Radio One que les journalistes de l’express et de 5-Plus Dimanche ne sont pas autorisés à assister à une conférence de presse du ministre des Finances. Ce dernier rencontrait les journalistes à son bureau à l’Hôtel du Gouvernement pour parler d’un sujet d’intérêt public, à savoir la gestion du Employees Real Estate Investment Trust », un fond d’investissement alimenté par les contributions des salariés mauriciens, dont des fonctionnaires.

Raj Meetarbhan rappelle aussi que le gouvernement manifeste une hostilité à l’encontre du journal l’express. Cela prend la forme d’un boycott publicitaire. Le groupe La Sentinelle à intenté un procès à l’Etat à cet effet. Le rédacteur en chef de l’express fait également mention dans son affidavit des menaces qui ont été proférées à l’égard de l’express par le Premier ministre durant la campagne électorale et lors du meeting de remerciement de l’Alliance de l’Avenir à Vacoas, le dimanche 23 mai dernier. 

La Sentinelle Ltd avait fait sa demande d’injonction  en attendant l’action qu’elle envisage d’entrer en cour incessamment.