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La Competition Commission enquête sur les assurances santé de la BAI

19 janvier 2012, 00:00

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La Competition Commission enquête sur les assurances santé de la BAI

La Commission de la concurrence s’intéresse à la liste des prestataires de clients ayant souscrit une assurance avec le groupe BAI. Elle estime que ladite liste ne favorise pas les rivaux du conglomérat.

Les plans d’assurance médicale offerts par le groupe British American Investment (BAI) sont sous la loupe de la Commission de la concurrence. La Competition Commission of Mauritius (CCM) a ouvert une enquête sur les pratiques de ce conglomérat, propriétaire de l’hôpital privé Apollo Bramwell et de la British American Insurance (BAI), entre autres, soupçonnant qu’elle a mis en place un système qui favorise ses autres filiales tout en restreignant l’accès de ses clients à d’autres prestataires.

L’enquête porte également sur les plans d’assurance gérés par la firme Momentum. De même que sur le nombre restreint de prestataires dont les clients de la BAI sont forcés d’avoir recours. Il s’agit surtout de services optométriques : optométristes, opticiens et lunetiers.

« La couverture des services optométriques, en général, est l’une des couvertures des soins médicaux les plus recherchées par les clients d’assurance », fait ressortir Sean Ennis, directeur de la CCM dans un communiqué émis le mercredi 18 janvier.

« Les prestataires de services optométriques doivent être en mesure de rivaliser sur un pied d’égalité afin de fournir le meilleur service aux consommateurs souscrits à une assurance maladie/assurance santé. Nous pensons qu’une liste restreinte de prestataires de services optométriques ainsi que les limitations d’obtenir de tels services auprès de quelques prestataires de services optométriques uniquement peut non seulement restreindre le choix des consommateurs mais aussi indûment évincer les prestataires de services optométriques du marché », dit-il.

En fait, la CCM veut vérifier si la BAI ne fait pas du « anticompetitive foreclosure », éviction anticoncurrentielle où il utilise sa position dominante pour faire de l’ombre à ses rivaux.

Sean Ennis explique qu’il a « des motifs raisonnables de croire qu’un tel comportement de la part de BAI et de Momentum Mauritius peut constituer une infraction des dispositions régissant les situations de monopole sous la Section 46 de la Competition Act 2007 ».