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L’inquiétude face à l’inflation diminue

30 octobre 2010, 00:00

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L’inquiétude face à l’inflation diminue

La résurgence de l’inflation fait de moins en moins peur. C’est ce qui ressort du dernier « inflation expectation survey » mené par la banque de Maurice et publié le jeudi 28 octobre.

Les attentes des analystes interrogés par la banque concernant l’évolution du niveau de l’inflation montrent une baisse par rapport à un exercice similaire réalisé en juin, lui-même en baisse par rapport à l’exercice de janvier.

Mais il ne faut pas confondre entre l’inflation et le niveau des prix. Même si les analystes trouve le niveau d’inflation faible et prévoient la même tendance jusqu’à l’année prochaine, au moins, 70% d’entre eux estiment que les prix ont augmenté ces derniers mois.

Les participants au sondage s’attendent à un taux d’inflation de 2,7% en décembre 2010, 3,3% en juin 2011, 3,6% en août de la même année et 4% en décembre de l’année prochaine.

Le « survey » mené en juin 2010 avait montré que les analystes s’attendaient à un taux d’inflation de 3,1% en décembre 2010, 3,6% en juin 2011 et 4,3% en décembre 2011.

En janvier dernier, une étude similaire de la Banque centrale avait démontré que le marché s’attendait à un taux d’inflation moyen de 3,8% en juin 2010, 4,5% en décembre et 5,3% en juin 2011.

Ainsi, au fur à mesure que le temps passe les craintes concernant une poussée inflationniste s’amenuisent. Au début de l’année on s’attendait à une reprise rapide de l’économie mondiale et à une flambée des prix des commodités, des matières premières, de l’alimentation et du pétrole sur le plan mondial. Ce qui aurait impacté négativement sur les prix à Maurice et sur l’inflation.

A l’époque, on évoquait une prévision de croissance de 4,2% pour Maurice. Depuis, les autorités ont revu leurs estimations à la baisse, à 4,1%, et on parle même la possibilité qu’elle soit inférieure à 4%.

La crise dans la zone euro devrait durer plusieurs années, selon le Fond Monétaire International, la reprise aux Etats-Unis est très molle et peut être remise en question à tout moment, ce qui entrainerait l’économie mondiale dans une nouvelle crise (le fameux « double dip »).

L’Angleterre vient d’adopter un plan d’austérité jamais vu depuis la seconde guerre mondiale, et les observateurs craignent que ce remède de cheval ne fasse périr le malade. Bref, on n’est pas sorti de l’auberge.