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L’expertise américaine de la NCIS pour l’encadrement de la police mauricienne

25 mars 2012, 00:00

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L’expertise américaine de la NCIS pour l’encadrement de la police mauricienne

La NCIS n’est pas une simple série télévisée. En effet des experts de la Naval Criminal Investigative Service ont démontré leur savoir-faire lors d’une formation de cinq jours à l’intention d’une vingtaine de membres de la police mauricienne.

Deux éléments de la Naval Criminal Investigative Service (NCIS) étaient à Maurice, non pas pour le tournage d’un épisode de la série télévisée, mais bien pour une formation au bénéfice de la police mauricienne. Des unités de la Scene of Crime Office (SoCO), de la Forensic Science Laboratory (FSL) et du Central Criminal Investigation Department (CCID) ont eu l’occasion de bénéficier du savoir-faire de ces agents, très spéciaux.

« Bon nombre de personnes ne savaient pas que cette unité existait vraiment. Mais ce que nous voyons à la télé n’est pas tout à fait la réalité contrairement à ce que nous faisons », confie Bianca McClenny, de la NCIS de San Diego.

Lors de cet exercice, elle était épaulée par David Reid, de la NCIS du Bahreïn. La formation, elle, est particulièrement axée sur les procédés employés par la police scientifique sur une scène de crime.

L’exercice débute dans la cour du Police Training School, à Beau-Bassin, et consiste à prélever des empreintes de chaussures sur le sol. « Auparavant, il nous fallait prendre des photos de l’empreinte et l’analyser à partir du cliché », explique un membre de la SOCO.

Le procédé de la NCIS, pourtant simple, requiert beaucoup de minutie. « Nous plaçons une pâte épaisse sur le sol et nous attendons quelques heures avant qu’elle ne sèche. Ensuite, nous enlevons la pâte et nous avons une représentation en trois dimensions de l’empreinte du suspect », précise un élément de la CCID. L’exercice est suivi de près par Bianca McClenny.

« Cette formation nous permet de connaître non seulement la théorie, mais également la pratique afin de permettre aux enquêteurs de trouver tous les indices nécessaires sur une scène de crime », explique l’inspecteur Badaruth, coordinateur de cette formation.

Pour être un bon agent secret, il n’y a pas de secret : il faut des gadgets à la pointe de la technologie. Et pour détecter des traces de pas dans une maison, les instructeurs se servent d’un appareil qui génère de l’électricité statique sur une feuille en carbone. « L’effet est instantané. Nous n’avons qu’à placer l’outil sur le sol et nous aurons, sur le papier, une empreinte », explique Bianca McClenny.

Qu’en est-il des empreintes digitales ? Pour cela, il n’y a pas 10 000 solutions, selon la responsable de la NCIS : Un petit coup de poudre à empreintes et le tour est joué. Mais cette fois, les instructeurs procèdent à une démonstration encore plus époustouflante. Il faut prélever des empreintes sur une bouteille en plastique. « Passer de la poudre ici et là ne servira pas à grand-chose il nous faut faire ressortir l’empreinte. Et pour cela, nous allons utiliser une chambre isothermique et y faire chauffer un peu de colle. A partir de là, le gaz se condensera sur l’empreinte et celle-ci deviendra plus épaisse », explique David Reid aux policiers. Ensuite, les scientifiques appliquent cette fameuse poudre noire sur la bouteille et des empreintes distinctes apparaissent aussitôt.

Selon l’inspecteur Badaruth, ces cinq jours de formation ne sont qu’une petite étape dans ce programme qui vise à revoir et moderniser les méthodes de la police mauricienne. En effet, d’autres programmes sont à prévoir tels qu’une formation post-mortem pour les médecins légistes et pour d’autres unités de la police scientifique.