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L’Etat devrait débourser Rs 11 millions additionnels pour une alternative à la méthadone

5 juillet 2012, 00:00

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L’Etat devrait débourser Rs 11 millions additionnels pour une alternative à la méthadone

L’introduction d’une alternative à la méthadone pour la désintoxication des drogués ne séduit pas le ministère de la Santé. Le coût élevé de l’opération décourage les autorités.

Le ministère de la Santé ne serait pas prêt à se tourner vers le suboxone dans l’immédiat. Bien qu’un comité ait commencé à se pencher sur une alternative à la méthadone pour les toxicomanes souhaitant se débarrasser de leur dépendance à la drogue, le ministère de la Santé pourrait être dans l’obligation de continuer avec la méthadone.

Les alternatives qui ont été proposées par ce comité sont le suboxone, le naltrexone ou encore le subutex. Cependant, le coût du suboxone et du naltrexone semble refroidir le gouvernement. Si l’on adopte ces deux produits, l’Etat devra décaisser cinq fois plus d’argent qu’il ne dépense avec la méthadone.

Au total, 5 000 doses de méthadone sont actuellement distribuées par l’Etat quotidiennement. Chaque dose est estimée à Rs 15, et au final l’Etat dépense la somme de Rs 2 737 500 par an. Si le gouvernement décidait d’introduire le suboxone ou le naltrexone, il faudrait alors trouver la somme de Rs 13 687 500 annuellement. Le gouvernement n’est pas prêt à dépenser autant d’argent pour soigner des toxicomanes.

Les raisons qui poussent le ministère de la Santé à étudier des alternatives à la méthadone seraient le fait que ce produit qui a été introduit en 2006 provoquerait une certaine dépendance chez les usagers. De plus, plusieurs toxicomanes se plaignent que la méthadone cause aussi des caries dentaires. C’est en tout cas ce que révèlent les doléances enregistrées auprès du ministère de la Santé.

Lors de la séance parlementaire du mardi 3 juillet, le ministre de la Santé, Lormus Bundhoo a d’ailleurs confirmé que la méthadone a tendance à encourager une certaine dépendance. « Nous étudions des alternatives à la méthadone, mais cela s’avère très coûteux », avait-il souligné.