Par la plume de son vicaire général, Jean-Maurice Labour, le diocèse de Port-Louis déplore les propos tenus par l’éditorialiste du Défi-Quotidien contre les Mauriciens d’origine africaine et l’Eglise catholique. Il estime que le journaliste n’a pas su se documenter avant d’attaquer les ecclésiastiques.

Cinq jours après la parution de l’éditorial de Darlmah Naeck à l’égard des Mauriciens d’origine africaine dans les colonnes du Défi Quotidien, l’Eglise catholique a réagi de manière officielle. Par la plume de Jean-Maurice Labour, vicaire général, le diocèse de Port-Louis déclare, ce lundi 13 août 2012, que l’ensemble des catholiques « se sentent humiliés et profondément blessés » par l''''opinion émise par Darlmah Naeck.

« Des réactions nous parviennent, exprimant de diverses manières l’indignation soulevée à la base par des propos émis par un journaliste dit professionnel. Nous nous réjouissons que la société civile, dans son ensemble, se soit amplement exprimée sur la question en disant clairement sa désapprobation », ajoute le prêtre. Il déplore ainsi que le journaliste ait stigmatisé les 250 ans de présence de l’Eglise à Maurice.

« Sait-il seulement que l’Eglise, avec tous ses prêtres sont engagés, dans l’empowerment des Créoles, dans les réseaux de proximité auprès des pauvres  aussi bien que dans les formations proposées par le diocèse ? » se demande Jean-Maurice Labour. Il indique qu’au lendemain de l’abolition de l’esclavage, le père Laval a ouvert la porte de l’Eglise aux affranchis. 

De même que sous le cardinal Jean Margéot, l’Eglise s’est engagée a mis en place des structures telles que Caritas, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne ainsi que des écoles, entre autres, pour un « travail de réparation » envers les descendants d’esclaves. Le père Labour estime ainsi que Darlmah Naeck n’a pas su se documenter convenable avant de se lancer dans une diatribe contre l’Eglise.

Le vicaire général regrette ainsi que les conclusions du rapport de la Commission Justice et Vérité « semblent être reléguées aux archives ». Et que le comité ministériel censé se pencher dessus ne donne pas « signe de vie ».