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Kreol à l’école : «Un manque d’information avant l’introduction», estiment des pédagogues

23 mai 2011, 00:00

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Kreol à l’école : «Un manque d’information avant l’introduction», estiment des pédagogues

Quelque 2 500 élèves se sont inscrits au cours optionnel du kreol en standard 1. Plusieurs acteurs du secteur éducatif estiment que ce faible taux d’inscription est le résultat d’une campagne d’information déficiente de la part du ministère de l’Education.<BR><BR>Le nombre d’élèves ayant opté pour le kreol morisien en 2012 ne laisse pas indifférent. En effet, Vinod Seegum, président de la Government Teachers’ Union (GTU) et Jimmy Harmon, responsable du dossier kreol morisien à l’Institut Cardinal Margéot, soutiennent que le ministère aurait dû avoir fait une campagne d’information sur cette langue, ainsi que sur le bhojpuri. Ceci afin que les parents soient moins réticents à opter pour ces deux langues.<BR><BR>«<EM>Le ministre Bunwaree avait promis de faire cette campagne d’information, mais cela n’a pas eu lieu. Si, aujourd’hui, il y a ce faible taux d’adhésion, c’est justement parce que les parents sont réticents. Le gouvernement a encore le temps de reprendre cette initiative</EM> », affirme Vinod Seegum.<BR><BR>Pour Jimmy Harmon, le lancement en 2012 est une étape cruciale pour la survie même des deux langues. Il rajoute que des 2 500 élèves qui ont été inscrits à l’apprentissage du kreol, 42% sont issus des 46 écoles catholiques. Alors que le reste provient des quelque 200 établissements scolaires du gouvernement.<BR><BR>« <EM>Quand on réalise que la demande est de 42% dans les écoles catholiques contre 10% dans les écoles du gouvernement. C''''est un grand défi à relever. Nous ne devons pas décevoir les parents. Il faut que l''enseignement du Kreol Morisien dans ses débuts soit de qualité</EM> », affirme Jimmy Harmon.<BR><BR>L’autre inquiétude du syndicaliste Vinod Seegum porte sur la formation des enseignants. Il juge que l’accompagnement de ces derniers ne peut se faire sur une période de six mois uniquement. <BR><BR>«<EM>Pour devenir enseignant, il faut trois années de formation. Il aurait fallu respecter la procédure qui est de faire des appels à candidature et d’assurer les formations sur trois années et non six mois</EM> », poursuit le président de la GTU.<BR>Du côté de l''Institut Cardinal Jean Margéot, Jimmy Harmon précise qu’une formation pédagogique et globale qui y sera offerte sera complémentaire à celle de la Mauritius Institute for Education. <BR><BR>Rappelons que le ministre de l’Education est, quant à lui, satisfait de ce nombre d’inscriptions. « <EM>Nous avons eu plus d’élèves que prévu. Même si ce n’est pas un grand nombre, nous sommes satisfaits puisque nous nous attendons à une seconde vague d’intérêt</EM> », avait affirmé Vasant Bunwaree le lundi 16 mai.<BR><BR>Jean Marie Richard du Grupment Linité Kreol (GLK) est lui aussi du même avis. Il se dit satisfait du nombre d’inscrits pour les cours en kreol au cycle primaire. « <EM>2500 inscrits, cela fait presque 10% du nombre d’élèves entrant à l’école primaire. Il faut se rappeler que nous sommes à la première année</EM> », déclare-t-il. <BR><BR>Notons également que ce mercredi 25 mai, le document sur la syntaxe et la grammaire du kreol morisien sera officiellement lancé par le ministre de l’Education. Sa préparation a été assurée par les membres de l’Akademi Kreol Morisien.<BR><BR>