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Johnson Roussety ne démissionne pas du MR pour le moment

18 décembre 2010, 00:00

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Johnson Roussety ne démissionne pas du MR pour le moment

Le chef commissaire de Rodrigues, Johnson Roussety, ne démissionne pas de son parti, le Mouvement Rodriguais (MR), pour l’instant. Il dit qu’il y restera  jusqu’aux élections régionales. Il affirme qu’il est soutenu, particulièrement à Port Mathurin, par ses délégués.

Johnson Roussety a animé un meeting à Port-Mathurin, à Rodrigues, ce samedi après-midi (18 décembre), devant une foule importante. Il avance que l’accusation portée contre lui par  l’ICAC a été fabriquée au sein du ministère des Finances. C’est une machination politique, précise-t-il.

«Hier, on m’a arrêté pour des raisons obscures et injustes et on m’a traduit devant la justice… La République bananière de Maurice se sert de ses dents au sein de l’ICAC pour s’attaquer aux personnes qui ne sont pas d’accord avec sa politique envers la population de Rodrigues», a-t-il lancé à la foule présente au rassemblement.

Toutefois, il explique  qu’il ne fait pas de la politique pour se bagarrer avec les dirigeants mauriciens, mais pour l’avancement de Rodrigues. «Ce sont des querelles qui n’apportent rien au pays. D’ailleurs, aujourd’hui, on peut voir que je suis soutenu par la masse», fait-il remarquer.

Quoi qu’il en soit, il n’a pas l’intention de démissionner du MR. Cependant, si le leader du MR, Nicolas Von Mally, continue de dire des choses négatives à son égard, il n’hésitera pas à  claquera la porte.

«Nicolas Von Mally a dit que je suis est un batteur de tambour, qui bat du tambour tout seul. J’espère qu’il assume ses propos. J’ai contribué à faire progresser le parti et à l’amener, avec mes autres camarades, à la victoire électorale. Et si M. Von Mally continue d’envoyer des messages qu’il a envoyés, je ne pourrais pas rester au sein parti. Même si je serai triste de partir… En temps et lieu, je prendrai ma décision», confie-t-il.

Et d’ajouter : «J’attends que le parti fonctionne de manière démocratique en toutes circonstances parce qu’à la fin, c’est Rodrigues qui en bénéficiera».

Lors de son meeting, le chef commissaire de Rodrigues a déclaré que le gouvernement doit respecter les paramètres établis par la loi-cadre sur l’autonomie de Rodrigues. «L’autonomie de Rodrigues est sur papier, c’est une loi et il faut la respecter», souligne-t-il. «Il faut croire, investir en Rodrigues, notre pays a beaucoup de capacités», poursuit-il.

Il demande à la population de prendre sa destinée en main. «Il faut prendre notre destinée en main. Des gens essayent de nous faire croire que nous sommes des incapables. Ou que nous ne sommes capables que de saler le poisson.  Nous devrons travailler dur…Notre plus grande fierté, c’est que nous sommes un peuple, un peuple créole -nous n’avons pas peur de le dire, camarades ! Et c’est peut-être à cause de ça qu’on cherche à nous marcher dessus», s’exclame-t-il. Ce qui a suscité les cris d’approbation de ses partisans. Johnson Roussety leur dit plus loin : «ce qu’il nous faut, c’est l’édification de la nation, le  nation building».

Quant aux  députés rodriguais, il déclare : «Nous avons élu des députés avec  l’ambition d’un Rodrigues fort. Nous n’avons pas besoin d’une île Rodrigues qui n’obtient que des miettes, ni des  députés qui font des déclarations de  complaisance quand ils vont discuter de Rodrigues».

A noter que le chef commissaire de Rodrigues a reçu le soutien de ses partisans lors du meeting de ce samedi 18 décembre, à Port-Mathurin. Par contre, au sein du MR, ils n’étaient pas  nombreux à le soutenir, sauf Allan Ladd Emilien, commissaire à la santé. Celui-ci est même monté sur l’estrade pour l’épauler.