Publicité

Jimmy Harmon : « Une loi sur la liberté à l’information démontre la maturité d’un pays »

24 juin 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Jimmy Harmon : « Une loi sur la liberté à l’information démontre la maturité d’un pays »

Jimmy Harmon, ancien chercheur à la Commission Justice et Vérité, affirme que la loi mauricienne devrait garantir la liberté à l’information. Il a envoyé une lettre au Premier ministre, Navin Ramgoolam, pour formuler une proposition en ce sens, le jeudi 23 juin.

Il est plus que temps que Maurice adopte le Freedom of Information Act. C’est ce que fait ressortir Jimmy Harmon, ancien chercheur à la Commission Justice et Vérité. Cela après que les commissaires de l’instance ont été confrontés à maintes difficultés pour avoir accès à des informations utiles à leurs enquêtes.

« Une loi sur le Freedom of Information démontre la maturité d’un pays. La Commission Justice et Vérité a pour but de faire l’éclairage sur le passé sombre de Maurice. Les informations ne peuvent qu’aider à comprendre l’histoire », explique l’ancien chercheur.

Dans la lettre adressée à Navin Ramgoolam et co-signée par Dev Virahsawmy, Jimmy Harmon propose également les archives privées soient mises à la disposition du public au bout d’un certain nombre d’années. « Il y a des documents qui sont classés confidentielles mais qui ne peuvent pas le rester éternellement. Ils doivent passer dans le domaine public après un temps défini par la loi », poursuit-il.

Le Freedom of Information Act servirait à garantir d’un point de vue légal le droit et l’accès sans entraves à l’information, selon Jimmy Harmon. « Le Premier ministre avait, lui-même, affirmé, lors de la présentation du projet de loi sur la Commission Justice et Vérité, en 2008, que cette instance aidera à promouvoir l’unité nationale, la justice sociale et permettra de faire lumière sur l’histoire. Une structure légale qui garantit l’accès à l’information s’aligne sur cette vision », soutient-il.

Rappelons que la Commission Justice et Vérité a été au centre de l’actualité au courant de cette semaine, après que l’accès eut été refusé à ses membres, le 17 juin dernier, aux archives du Mahatma Gandhi Institute (MGI). Ces derniers s’intéressent à l’arrivée des travailleurs indiens à Maurice. Toutefois, le MGI s’est trouvé dans l’obligation de se rétracter, le 22 juin dernier.