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Jean-Pierre Bourgeot : «Ma victoire de 1991 a été le déclencheur de ma carrière»

13 septembre 2012, 00:00

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Jean-Pierre Bourgeot : «Ma victoire de 1991 a été le déclencheur de ma carrière»

Jean-Pierre Bourgeot, lauréat du Tour de Maurice à trois reprises dans les années 90, plus précisément en 1991, 92 et 99, retrouve les routes mauriciennes cette année en tant que directeur sportif. Le Français est responsable de l’Etang Vélo Club (EVC). Heureux de retrouver l’ambiance de notre île, il avouera même que c’est sa première victoire sur notre Tour qui a été le déclencheur de sa carrière.

«Je n’étais pas revenu depuis ma dernière victoire sur le Tour en 1999 et cela fait plaisir de retrouver les routes sur lesquelles j’ai évolué à l’époque», lâche-t-il, un grand sourire aux lèvres.

Selon notre interlocuteur âgé aujourd’hui de 44 ans, la course se déroule de la même façon que lors de ses différents passages en tant que cycliste. «La course se déroule de la même manière qu’à mon époque.

J’avais prédit que l’échappée partirait après une dizaine de kilomètres et je ne me suis pas trompé», observe-t-il.

Jean-Pierre Bourgeot avoue avoir été très en colère contre ses coureurs qui n’ont pu faire partie de l’échappée décisive de l’étape d’hier. «J’étais en colère contre mes coureurs qui n’ont pu faire partie de l’échappée. Je vais écouter leurs explications pour comprendre pour quelles raisons», lance-t-il.

Avant de venir sur le Tour, l’EVC avait l’ambition de placer un coureur dans les cinq premiers au général.

«Avec la configuration de la course telle qu’elle est désormais, je ne sais pas si on va pouvoir placer un de nos gars dans les 5 premiers du général. Si ce n’est pas possible, on recherchera une victoire d’étape», confi e-t-il un brin résigné.

L’EVC semble être une équipe bien homogène comptant dans ses rangs deux jeunes coureurs plein d’avenir que sont Sébastien Elma, qui était aux Jeux des îles de l’océan Indien l’an dernier aux Seychelles, et Paul Rivière. «On place beaucoup d’espoir sur Sébastien et Paul. Ils font partie de la génération qui monte à la Réunion. Paul est régulièrement dans les trois ou cinq premiers mais il manque encore d’expérience», dira-t-il.

Livrant son analyse sur la situation sur le Tour après les deux premières étapes, notre interlocuteur dira : «Le CLM par équipes a mis tout le monde d’accord. Et aujourd’hui (NdlR : hier), les meilleurs sont parvenus à s’échapper quand même. Lejeune Willie Smit paraît très costaud et il peut créer la surprise. Du côté du VCSD, Christophe Boyer, qui est un coureur très talentueux, peut aussi réaliser quelque chose. Toutefois, l’équipe sud-africaine (TCS) est dans une situation très avantageuse avec deux coureurs aux deux premières places. Si l’un flanche, le second prendra la course à son compte.»

Se remémorant ses succès sur notre Tour, Jean-Pierre Bourgeot avouera que «c’est ma première victoire sur le Tour de Maurice qui a été le déclencheur de ma carrière». «C’était ma première victoire internationale et c’est après que je suis passé professionnel.

J’ai pris part à quatre éditions du Tour de France de 1993 à 96 et je me suis établi à la Réunion en 1998. C’est ce qui m’a permis de revenir à Maurice n 1999 pour remporter une troisième fois le Tour. Cela reste un très beau souvenir », fait-il ressortir.

Jean-Pierre Bourgeot trouve que le niveau du cyclisme dans la région de l’océan Indien est désormais plus homogène. «Je trouve que le niveau dans la région s’est homogénéisé. A Maurice, il y a des coureurs qui sont aussi forts que les Réunionnais. La seule différence est que la Réunion possède un plus grand nombre de coureurs, ce qui complique les choses quand il s’agit de composer une sélection, par exemple. Je déplore toutefois qu’il n’y ait pas suffisamment d’échanges entre les îles. Même les Réunionnais restent la plupart du temps dans l’île alors qu’ils devraient se rendre en France plus souvent selon moi», explique-t-il.

Interrogé par rapport au dopage qui ronge la petite reine au niveau professionnel, Jean-Pierre Bourgeot répondra que c’est regrettable. «Si on trouve des coureurs qui ont recours au dopage, cela veut dire qu’on cherche et c’est positif. Le cyclisme est, avec le triathlon, le sport le plus surveillé, alors que dans d’autres sports, on laisse faire. Les cyclistes sont soumis à des contrôles à longueur d’année, ce qui complique la tâche des tricheurs et je crois sincèrement que cela assainira notre sport», conclut-il.