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Jamaïque : Des violences font 31 morts

26 mai 2010, 00:00

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Jamaïque : Des violences font 31 morts

Les forces de sécurité jamaïcaines étaient le mardi 25 mai à la recherche d''''un baron de la drogue dans un bidonville de la capitale Kingston, après deux jours de violences qui ont fait au moins 31 morts dans l''île.

Des soldats lourdement armé frappaient à toutes les portes afin de retrouver Christopher "Dudus" Coke, menacé d''extradition vers les Etats-Unis, dans le quartier de Tivoli Gardens.

Cette opération, émaillée de coups de feu sporadiques, fait suite à un assaut de l''armée, le lundi 24 mai, dans ce quartier déshérité où se cacherait le baron de la drogue, dont les partisans ont attaqué plusieurs postes de police dimanche, poussant le gouvernement à décréter l''état d''urgence.

Les violences ont fait au moins 31 morts en deux jours, dont trois membres des forces de sécurité et 28 civils, selon un bilan donné mardi par la police.

Vingt-six de ces civils ont été tués et 25 autres blessés lors de l''assaut de lundi dans le quartier de Tivoli Gardens, a précisé le directeur de la communication de la police, Karl Angell.

Des informations encore non confirmées faisaient état du bombardement à l''explosif de ce quartier par des hélicoptères de l''armée.

Les violences ont commencé dimanche soir, lorsque des membres présumés de bandes proches de Coke ont incendié ou tiré sur cinq postes de police, ont dérobé des véhicules et commis des pillages dans le centre de Kingston.

A la suite de ces violences, le gouvernement a décrété l''état d''urgence dans deux quartiers et le Premier ministre Bruce Golding a promis "des actes forts et décisifs" pour rétablir l''ordre.

Les tensions ont commencé dans le courant de la semaine dernière, lorsque Bruce Golding a annoncé le lancement d''une procédure d''extradition contre Coke, que les Etats-Unis veulent juger pour trafic de cocaïne et d''armes.

Selon la justice américaine, Coke est le chef du gang "Shower Posse", responsable de plusieurs centaines d''assassinats lors des guerres entre cartels des années 1980.


Reuters