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Irak : « journée de la colère" pour dénoncer les pénuries

25 février 2011, 00:00

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De Kirkouk, dans le Nord, à Bassorah, dans le Sud, des milliers d''''Irakiens sont descendus ce vendredi dans les rues pour dénoncer la corruption et l''état déplorable des services de base en Irak, à l''occasion d''une "journée de la colère" inspirée par les soulèvements dans le reste du monde arabe

Au moins deux personnes ont été tuées et 22 personnes ont été blessées dans des heurts entre manifestants et forces de sécurité à Haouidja, dans le nord du pays, selon une source policière. Six autres ont été blessées à Soulaiman Pek, au sud de Kirkouk, indique une source hospitalière.

Photo : Un policier fouille un Bagdadi qui se dirige vers la place Tahrir pour manifester.

A Bagdad, des centaines de personnes brandissant des banderoles ou le drapeau national se sont rassemblées sur la place Tahrir (libération), sous la surveillance d''un imposant dispositif de sécurité.Les forces de sécurité et des Humvees (grandes jeeps blindées) de l''armée étaient alignées dans les rues autour de la place. Le pont de Djoumhouria, situé à proximité, était bloqué par des murs en béton. Les autorités ont également interdit la circulation automobile.

"Nous sommes là pour améliorer la situation de notre pays. Le système d''éducation est mauvais. Le système de santé est mauvais. Les services de base vont de pire en pire", a déclaré Lina Ali, une jeune femme de 27 ans qui appartient à un groupe de protestataires monté sur le site Facebook, à l''image des autres mouvements de jeunesse à l''origine des révolutions tunisienne et égyptienne.

NI EAU POTABLE, NI ÉLECTRICITÉ
"Il n''y a pas d''eau potable, pas d''électricité. Le chômage augmente, ce qui peut pousser les jeunes vers des activités terroristes", a-t-elle ajouté.

A Bassorah, capitale du Sud à majorité chiite, environ 3.000 personnes ont défilé en direction du siège du gouvernement local.
Jeudi, le Premier ministre chiite Nouri Maliki, après avoir affirmé le droit des Irakiens à manifester librement, a invité la population à ne pas participer à cette "journée de la colère", mettant en garde contre le risque d''attentats que pourraient commettre Al Qaïda ou des membres de l''ancien parti Baas de Saddam Hussein.

Des imams chiites dont le grand ayatollah Ali Sistani et Moktada Sadr ont également conseillé à leurs partisans d''éviter de prendre part aux rassemblements.

Bagdad, Bassorah, Kirkouk, Souleimanieh et d''autres villes ont connu des rassemblements ces dernières semaines dont certains ont débouché sur des heurts entre manifestants et forces de sécurité qui ont fait plusieurs morts.


Reuters