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Infrastructures : Les nouvelles autoroutes pourraient être à péage

21 octobre 2009, 00:00

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Infrastructures : Les nouvelles autoroutes pourraient être à péage

La création d’une Road Development Company qui fonctionnera comme une compagnie privée annonce l’éventualité des  autoroutes à péage à Maurice. Cette société qui gérera les autoroutes sera une entité mixte avec participation du secteur privé.

Les autoroutes qui seront construites pourraient être à péage. C’est ce qu’a laissé comprendre le ministre Anil Bachoo, responsable du portefeuille du Transport, lors des débats sur le Mauritius Land Transport Authority Bill.  Ce projet de loi qui vise à créer une institution pour gérer le trafic routier a été présenté en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, ce mardi 20 octobre.

Le ministre des Infrastructures publiques et du Transport, Anil Bachoo, a expliqué que la création d’un fonds pour la décongestion routière est prévue dans le cadre du projet de loi. C’est ce fonds,  qui sera géré par une Road Development Company (RDC), assurera le financement de la construction de la voie réservée aux autobus, de l’autoroute qui reliera l’Est du pays au Plaines Wilhems, la route circulaire à Port-Louis et le Harbour Bridge.

Le ministre Bachoo a expliqué que la RDC opérera comme une compagnie privée. Il a appelé le secteur privé à investir dans la RDC. « Les projets prévus nécessitent des investissements d’une ampleur que même les pays riches ne peuvent envisager sans l’apport des partenaires du privé ».

Il présenté le projet de loi comme la plus grande réforme de l’encadrement légal et institutionnel que le secteur du transport terrestre à Maurice n’ait jamais connu. «Cette loi fournira l’encadrement nécessaire pour répondre aux besoins nouveaux engendrés par le développement», assure-t-il.

Le leader de l’opposition, Paul Bérenger, deuxième intervenant, a été très critique envers le projet gouvernemental. Il a tenté, lors de son intervention, de faire la démonstration de l’échec des autorités dans le secteur de l’infrastructure publique. Il a voulu démontrer que rien n’a été fait depuis les dernières élections sur ce dossier. «C’est trop tard. Le mal est fait. Maintenant, à la veille des élections, ce n’est qu’un effet d’annonce comme toujours», fustige Paul Bérenger, à cet effet.

Paul Bérenger s’est ensuite demandé pourquoi le projet de loi prévoit la création de deux fonds séparés. L’un général et l’autre spécifiquement pour la décongestion routière. «A moins d’un hidden agenda, je ne vois pas la nécessité de deux différents fonds», souligne le leader du MMM.

D’autre part, il a interrogé la pertinence de la création d’une compagnie publique tombant sous la Company’s Act, en l’occurrence la Road Development Company, comme prévue par le projet de loi. Il a prévenu les membres du gouvernement que l’opposition veillera à ce que la création de cette compagnie ne soit pas un prétexte pour allouer des contrats «à gauche, à droite et au milieu»… Il conclut son discours en disant que la solution proposée par le gouvernement «est pire que le mal».

Le député de la majorité Shakeel Mohamed a, lui, défendu le projet de loi alors que Sunil Dowarkasing et Joe Lesjongard de l’opposition se sont efforcés de relever ses failles. Les débats répondront mardi prochain, le 27 octobre, à l’Assemblée nationale.