Le taux d’inflation ne cesse de grimper, semblant donner raison à la perception générale des consommateurs à l’effet que la vie coûte de plus en plus cher à Maurice.

Statistiquement, le taux d’inflation a progressé d’un nouveau palier, s’élevant à 6,8% en février, contre 6,4% en janvier dernier. C’est ce qui ressort des derniers chiffres officiels, qu’a publiés ce mardi 8 mars le Central Statistics Office (CSO).
Avec ce nouveau palier franchi, nous ne sommes pas loin de la barre de 7%, que le gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick, annonçait pour juin. Nous y serons sans doute bien avant.

La grogne des consommateurs s’exprime de plus en plus fortement face à la hausse des prix comme le témoigne cette marche de protestation que la fédération syndicale CSG-Solidarité compte organiser dans le cadre de la contestation de la perte du pouvoir d’achat à Port Louis, le 2 avril prochain.

Selon le CSO, cette nouvelle hausse du taux d’inflation est attribuable principalement à la hausse des prix de la viande, de l’huile de table, des carburants et d’autres services. L’alimentaire et le transport ont augmenté les plus fortement.

En décembre dernier, le taux d’inflation s’était accéléré dans le sillage des hausses des prix, après la mise à exécution des mesures budgétaires, augmentant de 6,1 %, comparé à la même période en 2009. Un taux plus élevé que ce qui était prévu par le gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick.

Le taux s’était accéléré de 3, 9% en novembre, indiquait alors le Bureau central des statistiques. Pendant le mois de décembre, les prix ont grimpé de 2,1%. Rundheersing Bheenick avait prévu le 7 décembre 2010 qu’à la fin de 2010, le taux d’inflation atteindrait 5,7%, et devrait dépasser les 7,3% en juin 2011.

En décembre 2010, les prix des cigarettes et des boissons alcoolisées, de même que les tarifs d’électricité et du ticket d’autobus ont eu un impact négatif sur l’inflation.