Prévue à 14h30, le mercredi 23 juin, la signature de l’accord entre le patronat et les syndicalistes du secteur sucre a eu lieu vers 20h30. Il a fallu plus de cinq heures de négociations pour arriver à la décision finale.  

C’est en présence du ministre du Travail et des Relations industrielles, Shakeel Mohammed, qu’a eu lieu la signature d’accord, entre les syndicats de l’industrie sucrière et la Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA). Il a, toutefois, fallu attendre pendant six heures, durant l’après midi de ce mercredi 23 juin, avant que les représentants du patronat et des syndicats ne paraphent l’accord.

En effet, prévue à 14hr30, la signature a finalement eu lieu à 20hr30. C’est la MSPA qui s’est demandait du temps, car ses dirigeants étaient en négociation avec ses membres, pendant tout l’après midi.   Une des difficultés à aplanir était l’inclusion de la Plantation Workers Union (PWU) parmi les signataires de l’accord. Ce syndicat s’était déjà entendu avec le patronat pour que les laboureurs obtiennent 16% d’augmentation salariale. Or, la Commission de Conciliation et de Médiation a fait une proposition de 20% d’augmentation qui a été acceptée par les parties en litige. Le Joint Negotiating Panel représenté par Ashok Subron s’oppose à ce que la PWU soit partie prenante de l’accord qui devait être signé.

Il est 15hr30, lorsqu’Ashok Subron, accompagné de quelques syndicalistes, entrent dans la salle de conférence, au ministère du travail, à Port-Louis. Visiblement très remonté, il décide de s’adresser aux journalistes. « La MSPA refuse d’accorder l’augmentation salariale de 20% aux laboureurs de l’industrie sucrière, elle serait d’accord pour la donner seulement aux artisans », lance-t-il.

Les tergiversations durent pendant des heures. Ce n’est qu’après 20hr00, que le ministre du Travail et des Relations industrielles fait son apparition dans la salle de conférence. Il annonce que les deux parties ont pu s’entendre. « C’est est un accord historique. L’important n’était pas de trouver un accord le plus vite possible, mais plutôt d’obtenir un accord satisfaisant », déclare Shakeel Mohammed.

Jacques d’Unienville, le président de la MSPA, lui, décrit  l’accord comme un nouveau départ.  « Le contexte est difficile, nous devons prendre un nouveau départ et travailler ensemble », dit-il. 

Pour les syndicalistes, l’accord signé est « une très grande victoire, pour les laboureurs et artisans ». Le négociateur Ashok Subron ne semble pas faire grand cas de l’appel du président de la MSPA pour « travailler ensemble ». Il a tout simplement ignoré l’organisation patronale dans son discours de remerciements.

Les représentants du patronat et des syndicats ont tous salué les efforts du ministre du Travail, Shakeel Mohamed. Ce dernier s’est beaucoup engagé pour que les protagonistes trouvent un terrain d’entente.

Tous les travailleurs employés par les membres de la MSPA, sauf les overseers sont couverts par l’accord signé, le mercredi 23 juin. Les arrangements qui y sont contenus prennent effet à partir du 1er janvier 2010 et resteront en vigueur jusqu’à 31 décembre 2013. A cette date, l’accord pourra être renégocié en vue de son renouvellement.

Les 25 points qui sont restés en suspens seront référés à la National Remuneration Board  pour une décision.