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Industrie sucrière : menace de grève suite à la suspension du syndicaliste Eddy Lauricourt

23 août 2010, 00:00

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Industrie sucrière : menace de grève suite à la suspension du syndicaliste Eddy Lauricourt

Atma Shanto et Ashok Subron, syndicalistes défendant les intérêts des travailleurs de l’industrie sucrière, menacent de lancer un ordre de grève si l’ordre de suspension à l’encontre de leur collègue Eddy Lauricourt était maintenue.

Selon les deux syndicalistes, Eddy Lauricourt, mécanicien de la compagnie Beau Vallon Ltd, a été suspendu de ses fonctions pour action syndicale. Il a ainsi été victime d’actes visant à l’intimider. Les syndicalistes prévoient une réunion le vendredi 27 août prochain en vue de discuter d’un éventuel arrêt de travail.

« Si la direction de Beau Vallon Ltd ne revoit pas sa décision à propos d’Eddy Lauricourt, elle pourra s’attendre à une grève illimitée dans toutes les usines et les champs de cannes du groupe Omnicane Ltd», a déclaré Ashok Subron.

Pour rappel, ce mécanicien de la compagnie Beau-Vallon Ltd a été suspendu de ses fonctions, pour action syndicale le 6 août dernier. La veille, les syndicats de l’industrie sucrière et la Mauritius Sugar Producers Association (MSPA) avaient signé un accord portant sur une augmentation salariale et l’amélioration des conditions de travail.

Selon les syndicalistes, Eddy Larcourt aurait été victime d’intimidations, tout particulièrement lorsqu’il s’est présenté avant-hier, samedi 21 août, devant un comité disciplinaire de la compagnie Beau Vallon Ltd. En effet, il y avait une forte mobilisation de la force policière devant l’usine de Beau-Vallon, pour, dans un prmeier temps, en interdir l’accès aux représentants syndicaux. Toutefois, lorsque les syndicalistes ont manifesté leur mécontentement, ils ont été autorisés à accompagner leur camarade.

«Nous attendons une intervention du ministre du Travail à cet effet, et je souhaite obtenir une réponse positive dans les plus brefs délais», indique Ashok Subron. Ce dernier souhaite aussi avoir le point de vue de Jacques d’Unienville, président de la MSPA et Chief Executive Officer d’Omnicane Limited.

«Au niveau du syndicat, nous avons toujours condamné ce genre de comportement. Ce n’est pas en utilisant la force policière qu’ils pourront nous intimider», ajoute, de son côté, Atma Shanto, président de la Fédération des travailleurs Unis (FTU). Ce dernier a dû faire face à une situation identique lorsqu’Ashis Kumar Nowbuth, un garde de sécurité de Brinks suspendu de ses fonctions, devait comparaître devant un comité disciplinaire de sa compagnie.

Depuis quelques temps, les syndicalistes se plaignent d’actes d’intimidation contre ceux engagés dans des activités syndicales. Soulignons que début août, lors du séminaire annuel organisé par l’Association of Human Resource Professionals, le ministre du Travail et des Relations industrielles, Shakeel Mohamed, avait parlé du sort qui est réservé à des dirigeants syndicaux au niveau de certaines entreprises. Ces syndicalistes sont opprimés à outrance et font l’objet de discrimination. On leur refuse la reconnaissance syndicale, avait déploré le ministre.