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Incendie à Grand-Sable : le médecin-légiste Gungadin n’ecarte pas la thèse criminelle

25 octobre 2011, 00:00

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Incendie à Grand-Sable : le médecin-légiste Gungadin n’ecarte pas la thèse criminelle

L’incendie qui a coûté la vie à deux enfants dans la matinée du lundi 24 octobre, pourrait être la conséquence d’un acte criminel. C’est l’avis du chef du service médico-légal de la police qui a demandé à la CID de Mahébourg d’approfondir son enquête.

Comment Fabien et Bénito Colas ont-ils péri dans le terrible incendie qui a ravagé la case en tôle de leurs parents à Grand-Sable ? A l’issue de l’autopsie des deux frères âgés de 2 ans, le chef du service médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin a indiqué aux limiers de la CID de Mahébourg qu’il ne faut pas écarter la thèse de l’acte criminelle (foul play). 

Les victimes ont été retrouvés dans une pièce en retrait, séparée par un mur en brique derrière lequel le feu serait parti. Or, l’intensité des flammes était plus forte dans leur minuscule chambre que dans cette cuisine.

Selon la police scientifique, l’incendie a été provoqué par une fuite de gaz . Le père des enfants, Jacques Laval Colas, a fait ressortir que sa bonbonne de gaz était vide. C’est donc la bonbonne de son frère installée dans l’autre partie de la case qui a explosé et c’est bien celle qui a été retrouvée fendue en deux.

Selon les témoignages recueillis par la police criminelle, le feu a pris dans une des pièces de la case accrochée à la montagne à Grand-Sable, une localité du littoral du sud-est après l’explosion d’un tube fluorescent. Au vu la vétusté du bois de la toiture, elle s’est vite propagée à la bonbonne de gaz de l’oncle des enfants.

Dans la panique, tout le monde s’est rué dehors et nul n’a pu partir à la rescousse de Fabien et de Bénito. Leurs corps calcinés n’ont été découverts par les pompiers qu’après que l’incendie ait été circonscrit.

ll faudra donc attendre les rapports des pompiers et de la police scientifique, c’est-à-dire le Forensic Science Laboratory (FSL) pour connaître l’origine du sinistre et les circonstances de la mort de deux enfants. Ce qui devra prendre quelques jours.

Le père, le pêcheur Jacques Laval Colas est anéanti. Il rentrait de la pêche quand il a vu les flammes s’élever de sa case. Sa compagne, elle, est à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, à Candos, mais son état n’inspire pas d’inquiétude. Les enfants du couple ont déjà été pris en charge par les psychologues attachés au Child Development Unit (CDU) du ministère de l’Egalité des genres, du Bien-être de la famille et du Développement de l’enfant.

La National Empowerment Foundation (NEF) assure aussi un suivi du cas des Colas : ils n’auraient jamais cessé de solliciter l’aide de l’organisme pour bénéficier d’une maison en bon état.