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IBA : Navin Ramgoolam défend la restriction faite aux radios privées

28 novembre 2012, 00:00

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IBA : Navin Ramgoolam défend la restriction faite aux radios privées

Le Premier ministre a longuement défendu la décision de l’Independent Broadcasting Authority (IBA) d’interdire aux auditeurs des radios de donner leur avis sur les élections régionales. Cela relève d’une pratique courante dans en démocratie, affirme-t-il.

Lors de la séance d’examen en comité du budget 2013, Navin Ramgoolam a affirmé que la décision de l’IBA d’interdire les interventions, en direct, sur les ondes des radios privées n’a rien d’exceptionnelle. Il a accusé l’opposition de vouloir se servir des émissions politiques pour s’attaquer au gouvernement.

« Je sais comment ça se passe. Vous incitez les gens à appeler lors des émissions de radios pour critiquer le gouvernement. Vous faites du cannevassing ». Le chef du gouvernement a défendu bec et ongle l’IBA, lors de la séance d’examen en comité du budget 2013. Navin s’expliquait sur la dotation budgétaire de Rs 9 100 000, accordée à cette autorité pour l’année 2013.

C’est le Whip de l’opposition, Rajesh Bhagwan qui a interpellé le chef du gouvernement sur la décision unilatérale de censurer toute intervention d’auditeur ayant trait aux élections régionales, deux semaines avant la date de ces consultations populaires.

« C’est une pratique courante dans toute démocratie. Nous nous sommes inspiré d’une loi du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) en France », a-t-il répondu.

Navin Ramgoolam a tenu à préciser que « nous ne sommes pas en train d’interdire la parole aux auditeurs mais c’est juste qu’ils ne peuvent pas commenter l’actualité politique durant cette campagne ».

Le Premier ministre s’est, par ailleurs, appuyé sur une déclaration des différends responsables de radio qui ont, selon lui, affirmé qu’ils n’avaient aucun contrôle sur les appels des auditeurs.

« Ils ont eux-mêmes reconnu qu’ils ne peuvent assurer un bon équilibre », a avancé le Premier ministre.
Une déclaration qui a bien entendu provoqué des protestations dans les rangs de l’opposition. Des voix se sont élevées pour rappeler au Premier ministre qu’il est en train de « bafouer la démocratie et le droit d’expression ».

« Qu’en est-il de la MBC ? Est-elle sujette au contrôle de l’IBA ? », a voulu savoir Steve Obeegadoo.
Navin Ramgoolam a alors indiqué que la  radiotélévision nationale aurait commis deux « fautes » selon l’IBA.
Le député Rajesh Bhagwan a plus tard présenté une motion pour que la dotation budgétaire allouée à l’IBA passe de Rs 9 100 000 à Rs 1. Motion qui a bien évidemment été rejetée par la majorité.

Autre fait marquant de cette séance : la prise de position du ministre de la Santé, Lormus Bundhoo, en faveur de Somduh Dulthumun qui siège également sur le conseil de l’IBA. Rajesh Bhagwan a en effet critiqué le gouvernement d’avoir nommé le président de la Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation (MSDTF) au sein de l’IBA.
« Ki to problem are li laisse li tranquille », a fulminé le ministre