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Hausse du Trade Fee: révoltés, des commerçants passent à l’offensive

9 janvier 2014, 11:48

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Hausse du Trade Fee: révoltés, des commerçants passent à l’offensive
 
La grogne s’intensifie autour de l’augmentation du Trade Fee. Et les commerçants prévoient une série d’actions. Ainsi, ceux opérant dans la capitale notamment ne s’acquitteront pas de ces frais, indique Raj Appadu, président du Front commun des commerçants de l’île Maurice. Une action en justice est également envisagée.
 
 
«Nous devrions fermer notre commerce et faire comme les marchands ambulants ; vendre dans la rue afin de ne rien payer», s’indigne Kriss Kistnen, commerçant à Yamy’s Avenue, à Port-Louis. Tout comme d’autres commerçants, il estime que l’augmentation du Trade Fee est exagérée. Et, ils ne comptent pas rester les bras croisés. Une action en justice est ainsi prévue, indique Raj Appadu, président du Front commun des commerçants de l’île Maurice. Une décision à ce sujet devrait être prise d'ici la semaine prochaine.
 
 
La Shop Owners Association compte également saisir la justice. «Nous ferons une demande de Judicial Review, probablement d'ici lundi prochain», indique le président, Santosh Ramnauth.
 
 
Aussi, ajoute Raj Appadu, ceux opérant dans la capitale ont l’intention de ne pas payer le Trade Fee. Car, dit-il, le ministre des Collectivités locales et la mairie n’ont pas respecté la décision de la Cour suprême de faire évacuer les marchands ambulants autour du marché central. «Les marchands ambulants sont protégés par les politiciens», s’insurge-t-il. Un responsable de la mairie de Port-Louis indique, lui, que les commerçants qui ne paieront pas ces frais devront s'acquitter d'une surcharge de 50 % notamment.
 
L’augmentation du Trade Fee démontre le manque de volonté du gouvernement de les aider dans leur tâche, estiment des commerçants. Ils indiquent que suite à un manque à gagner causé par les activités des marchands ambulants, beaucoup de commerçants ont dû fermer boutique. Cette augmentation, qui servira à payer les services de voirie, ne fera, selon eux, qu’empirer la situation.  «Il nous est impossible de travailler tant qu’il y aura des marchands ambulants. Nous devons payer des frais pour le service de voirie alors que ce sont les marchands ambulants qui polluent le plus. Il n’y a qu’à faire un tour dans les rues de la capitale pour s’en apercevoir», lance le propriétaire du magasin Les Copains, France Ng.
 
Les conseils de district, eux, se disent satisfaits de cette mesure. Ved Golam, président du conseil de district de Moka, affirme que cette augmentation est une source de revenus bienvenue. Ce conseil de district s’attend à récolter entre Rs 6 millions et Rs 7 millions de plus grâce à cette augmentation. Ved Golam ajoute que même si les commerçants se plaignent, le conseil doit suivre les instructions du ministère concerné, qui leur a donné le feu vert.
 
Sunil Somaroo, vice-président du conseil de district de Pamplemousses, pense que cette mesure est un bon signe pour la démocratie. En effet, ajoute-t-il, grâce à ces revenus, les municipalités et conseils de district seront moins dépendants du gouvernement. Ce conseil de district gagnera entre Rs 10 millions et Rs 12 millions en plus.