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Guinée : Alpha Condé appelle à l’"union nationale"

18 novembre 2010, 00:00

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Guinée : Alpha Condé appelle à l’"union nationale"

Dans une interview accordée à la chaine de télévision France24, le vainqueur du scrutin, Alpha Condé, tend&nbsp la main à son rival Cellou Dalein Diallo, et évoque même de programme commun. <BR><BR>&nbsp"<EM>Nous devons nous asseoir et discuter pour voir ensemble comment nous allons gérer ce pays</EM> », a déclaré Alpha Condé, qui a remporté 52,52 % des suffrages exprimés, lors du second tour de l’élection présidentielle qui s’est tenue le 7 novembre dernier et qui l’opposait Cellou Dalein Diallo à l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo. Ce dernier ne reconnaît pas sa défaite, et a déposé un recours devant la Cour suprême contestant l’issue du scrutin. <BR><BR>Dans son appel à l’apaisement,&nbsp Alpha Condé réaffirme qu’il entend "<EM>tendre la main</EM>" à son adversaire, et évoque la possibilité de mettre en place un "<EM>programme commun</EM>" pour "<EM>sortir la Guinée de la misère</EM>". "<EM>Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est de parler de la réconciliation nationale, d’appeler la Guinée à se donner la main afin que nous unissions nos forces</EM>", explique-t-il. <BR><BR>Le président élu de la Guinée rejette toutefois qu’il y&nbsp ait&nbsp une&nbsp rupture entre les deux principales ethnies du pays, les&nbsp peuls et malinkés dont lui et son adversaire sont respectivement issus. Selon lui, la variable communautaire du scrutin est une pure invention. "<EM>Je ne sais pas pourquoi vous voulez ramener l’élection []à une opposition entre les] Malinkés et []les] Peuls. Il faut cesser de vouloir diaboliser la Guinée en opposant ces deux communautés []…]. C’est extrêmement grave</EM> !", affirme-t-il, avant de rappeler&nbsp que son mouvement&nbsp "<EM>recouvre toutes les ethnies de la Guinée</EM>".<BR><BR>Depuis la proclamation des résultats provisoires,&nbsp lundi soir, le pays est le théâtre de violences sporadiques.&nbsp Selon la Rencontre africaine pour la défense des droits de l''''homme (Raddho), le bilan des violences s’élève à une dizaine de morts et 215 blessés. Une situation qui a conduit, mercredi, le président de la transition guinéenne, le général Sékouba Konaté, à décréter l’état d’urgence sur tout le territoire guinéen et à instaurer un couvre-feu nocturne. Ces mesures resteront en vigueur jusqu’à la publication des résultats définitifs du scrutin par la Cour suprême, qui ne devrait pas intervenir avant le 30 novembre au plus tôt.<BR>